À l’automne 2020, l’Azerbaïdjan a défait les troupes arméniennes dans le Haut-Karabakh après six semaines de guerre. Des milliers de soldats ont péri et on ignore le nombre exact des victimes civiles. En mission pour « ARTE Regards« , le réalisateur arménien Aram Shahbazyan a filmé les lignes du front, interviewé des habitants et s’est retrouvé sous les bombardements.
Avec : Dorothée Schmid, chercheuse à l’Institut français des relations internationales, Joël Mikaelian, pasteur de l’Union des Eglises évangéliques arméniennes de France, Jean-Claude Buisson, journaliste spécialiste des questions arméniennes, Patrick Donabédian, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les arts arméniens et Harut Nercessian, membre de l’association Espoir pour l’Arménie Emission préparée par Claire Bernole et réalisée par Emmanuel Duchemin
Dans la catégorie Histoire la présélection était très relevée Voir l’article Nouvelles d’Arménie Magazine – le 17 février 2021 Télécharger le pdf
Le choix n’a pas été évident, mais c’est finalement Les Arméniennes de l’Empire ottoman à l’école de la France de Paulette Coutant-Houbouyan qui a été choisi, tant ce sujet d’étude était innovant. En effet, jamais la modernisation de la société à Constantinople, mais aussi dans toute l’Anatolie, n’avait été montrée à travers la place des femmes. Cela permet d’apporter une lumière inédite sur cette période, d’autant plus remarquable que ce méticuleux travail universitaire a été effectué par une femme pleine d’expériences : «prime à ce courage», a lancé Claire Mouradian!
Après ces quelques heures de riches débats, Ara Toranian a pris la parole pour se féliciter de «cette belle sélection atypique» et de ces deux choix de prix spéciaux du jury, «qui se justifient pleinement au vu des deux personnalités». Ne reste plus qu’à vous donner à tous rendez-vous l’année prochaine… En espérant que nous puissions organiser, cette fois-ci comme les années précédentes, une belle cérémonie conviviale dans les locaux de l’UGAB Paris!
Ils étaient en Artsakh durant le conflit Jean Christophe Buisson Directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine Antoine Agoudjian Photographe
Dans un univers médiatique polarisé sur la pandémie, le Brexit ou l’élection présidentielle aux Etats Unis, nous avons guetté avec inquiétude le traitement, souvent inégal, que la presse a réalisé de l’agression Turco-Azérie sur la petite république d’Artsakh. Une couverture tardive, diront certains, et qui nous a parfois laissé un gout amer, tant par le parti pris que par la méconnaissance du sujet proposée par certains journalistes. D’autres, par contre, qui ont parfaitement saisi l’incidence de ce conflit, qui transcende largement les frontières de l’Arménie et de l’Artsakh, se sont pleinement engagés dans une large couverture qui en explore les multiples facettes politiques, culturelles, sociales, humaines et civilisationnelles.
Jean Christophe Buisson, Directeur adjoint de la rédaction du « Figaro Magazine », que nous recevons à l’émission « Cartes sur Table » de ce samedi, est incontestablement de ceux-là. Il nous expliquera ce qui a motivé cet engagement qui l’a conduit à se rendre en Artsakh durant le conflit, ce qu’il y a vu, ce qu’il a ressenti, et il nous fera part de ses inquiétudes sur les ambitions de la Turquie et de l’Azerbaidjan, perceptibles dans la rhétorique belliqueuse d’Erdogan et d’Aliev.
Il sera accompagné d’Antoine Agoudjian, ce photographe de grand talent, qu’on ne présente plus dans la communauté arménienne. En Artsakh, où il a retrouvé Jean Christophe Buisson, Antoine Agoudjian en a rapporté un témoignage photographique exceptionnel qui a alimenté les magazines et la presse française. Mais il a également vécu des instants douloureux en compagnie de la population et des jeunes militaires assurant la défense des frontières, face à une armée suréquipée, faisant appel à des technologies du futur et utilisant des armes prohibées par les conventions internationales, telles que les bombes à sous munitions et à phosphore, ce qui n’a pas suscité beaucoup d’indignation auprès des instances politico-judiciaires internationales.
Cartes sur TableRadio AYP du 13 février 2021 Harout Mardirossian
L’histoire de la Perse (Iran) et de l’Arménie est une succession de période de paix et de guerres. Les frontières ont bougé au travers des siècles, notamment dans le Nord de l’Iran qui fut une région de la « Grande Arménie ». Voir la Vidéo
Saint Thaddée et Saint Stéphane se dressent dans les montagnes du Nord. Ces monastères sont de véritables trésors du patrimoine spirituel et artistique arménien. Ces deux églises et leurs dépendances sont parmi les plus beaux ensembles monastiques au monde. Ils sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
L’église Saint Sauveur appelé « le Vank » (monastère) du quartier arménien d’Ispahan (au centre de l’Iran) est une merveille de l’exemple de l’intégration d’influences occidentales et persanes à l’art arménien. Elle est l’une des expressions de la richesse et de la vitalité de ces arméniens qui furent déportés du Nord de la Perse par le shah Abbas Ier au XVIIe siècle.
Ces trois monastères sont des trésors de l’histoire, de la Foi et de la virtuosité de l’art arménien à travers les siècles.
Avec la participation de Patrick Donabedian et Claude Mutafian, historiens