Visio-conférence du 16 décembre 2020 avec Claude Mutafian et des intervenants en Arménie, dont la journaliste Eglantine qui était accompagnée à Gyumri par Catherine Lesimple, (psychologue clinicienne en contact avec notre association AgurArménie)
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Table-ronde sur l’Artsakh du 7 janvier – Mairie du XVIIe Paris
Table-ronde sur l’Artsakh, qui s’est tenue le jeudi 7 janvier à Paris, à la Mairie du XVIIe, avec l’intervention du Maire, de H. Guevorkian le Représentant du Haut-Karabagh (nous l’avions reçu à Biarritz en 2009), de J-Ch Buisson du Figaro, de V Cayol de l’œuvre d’Orient, de la députée B Kuster.., et d’Elise Boghossian, ONG Elisecare
La vidéo ne commence qu’à la 5ème minute (!?)
Guerre et patrimoine : Nouvelles menaces sur les trésors arméniens du Haut-Karabagh par Jean-Garabed Mercier
Radio AYP – Cartes sur Tables du 9 janvier 2021 – La diaspora face à la crise humanitaire en Artsakh
A écouter en direct samedi 9 janvier à 10h15
ou dimanche 10 janvier à 9h15
www.radio-aypfm.com
Ou bien en podcast sur vos ordinateurs ou smartphones
http://aypfm.web-isi.org/cst/20210109.mp3
Outre les effets et le nombre considérable de victimes directes occasionnées par le conflit déclenché le 27 septembre dernier par les forces Turco-Azéries, que nous avons largement évoqué sur nos antennes et lors de nos émissions précédentes, cette guerre a également généré une situation de crise humanitaire sans précédent, frappant les habitants de l’Artsakh, dont une grande partie s’est réfugiée en Arménie dans un dénuement quasi total.
Les organisations humanitaires arméniennes se sont mobilisées pour les accompagner dans cette période douloureuse, comme elles ont aidé ceux qui ont tenté de réintégrer en Artsakh leur habitation durement frappée par le conflit.
L’émission « Cartes sur Table » de ce samedi 9 janvier sur Ayp Fm, reviendra sur cette situation de crise et fera le point des actions engagées par leur organisation, avec Sevan Mardirossian, Présidente de la Croix Bleue des Arméniens de France, représentant en France le HOM, « Hay Oknoutian Mioutioun », avec Nadia Gordzounian, présidente de l’UGAB France, Bedros Terzian, Président du Fonds Arménien de France, ainsi que Kristina et Nicolas Aznavour, représentants la Fondation Aznavour.
Entre Bakou et Erevan, la bataille des sites chrétiens
Le Monde – Jeudi 7 Janvier 2021

Merci aux frères russes, c’est grâce à nos frères russes que nous sommes en sécurité et que nous avons gardé le monastère. L’archimandrite Gabriel, 44 ans, ne manque pas une occasion de répéter cette antienne. Cet homme à la voix douce, à l’esprit vif et aux gestes harmonieux est un diplomate aguerri. C’est à lui que le clergé a confié le sort très incertain de Dadivank, un monastère véritable îlot arménien en terre azerbaïdjanaise.
Une cuisante défaite militaire a contraint les Arméniens séparatistes du Haut Karabakh à rendre à l’Azerbaïdjan plusieurs districts lors de l’accord tripartite du 9 novembre, dont le Kelbadjar, où se situe le monastère, l’un des principaux symboles du patrimoine arménien, construit à flanc de montagne entre les IXe et XIIIe siècles.
Lire la suite…
Et aussi le lien http://aefarmenie.fr/evenements.php sur le patrimoine arménien en danger
AgurArménie vous souhaite un très bon Noël ….(qui se célèbre comme vous le savez le 6 janvier en Arménie) sans oublier nos amis en Artsakh
Chenoravor nor dari yèv sourp dzenount
Envoi de cartons de vêtements de Biarritz pour l’Arménie par avion fin novembre 2020
Envoi de 120 cartons 7 palettes de Biarritz
(1,5 tonne de vêtements chauds)
le 23 novembre 2020 pour l’Arménie
avec la logistique de la Fondation Aznavour
Préparation des cartons

Préparation des cartons sur les palettes
Voir la vidéo

Assemblage des cartons sur les palettes
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Départ des palettes de cartons pour Paris
par les transports LATASTE

Chargement des palettes de cartons de vêtements
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Merci à Claude POPEE d’avoir hébergé la préparation des cartons pendant plus d’un an
et ceci depuis 8 ans
Merci à Lucie et Pierre pour la logistique

Merci à Samuel K., Michelle C., François C., Anahid K. et Fabienne P. pour leur aide
Merci à tous les donateurs de vêtements
et à ceux qui sont venus aider à la mise en cartons
Merci au transporteur LATASTE de Saint-Martin-de-Seignosse qui a assuré au pied levée le transport des 7 palettes vers Paris en toute urgence et ceci très aimablement.
LA FONDATION AZNAVOUR ENVOIE DE L’AIDE HUMANITAIRE AVEC LE SOUTIEN DE SES PARTENAIRES

Plus de 35 tonnes d’aide humanitaire a été récoltée en France et en Suisse par la Fondation Aznavour et ses différents partenaires pour être envoyées en Arménie. Une partie de cette aide partira le 27 novembre dans un avion affrété par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères dans le cadre du soutien humanitaire annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron.
Kristina Aznavour, la PDG de la Fondation Aznavour, va faire le voyage depuis la France et participer au processus de distribution avec l’équipe de la Fondation en Arménie. De nombreuses organisations dans toute la France, ainsi que plus d’une soixantaine de bénévoles ont participé à cette collecte considérable.
Arménie – La francophonie au cœur
Livre publié par l’association
Amitié et Échanges Franco-Arméniens
http://aefarmenie.fr/
Gif-sur-Yvette


Pour commander le livre contacter
pour Biarritz : Lucie 64lucie@gmail.com
(qui fera la commande groupée, prix réduit jusqu’au 31 décembre)
sinon voir sur le site http://aefarmenie.fr/ au bas de la page d’accueil

Voici quelques extraits parmi les 128 pages du livre…











A l’Ouest d’Edesse ou L’odyssée d’un enfant arménien – Roman de Jean Christian Onossian
Le dernier roman de Jean Christian Onossian
chez L’Harmattan
Ce livre « A l’Ouest d’Edesse » écrit par Jean-Christian ONOSSIAN, membre du CA de notre association AgurArménie, vient de paraître!
Plein de talents, musicien, coiffeur, et maintenant écrivain, notre Jean-Christian, pour nous conter l’histoire émouvante du périlleux parcours de son père, rescapé du génocide des Arméniens.. il y a 100 ans.
Un beau cadeau de Noël à son père et à nous.
A commander chez l’éditeur L’Harmattan
30€ frais d’envoi compris
Vous pouvez feuilleter ce livre
Ce roman inspiré de faits réels nous invite à vivre l’épopée d’un jeune garçon prénommé Dikran. Né à Ourfa en Asie Mineure au sein d’une fratrie de quatre enfants. Il échappe aux terribles massacres de 1915 perpétrés par I’Empire ottoman. De sa naissance en 1904 jusqu’en 1961, année de sa disparition, il nous fera vivre une aventure hors du commun tout au long d’un périlleux parcours pour assurer sa survie. Son long périple se déroule tout d’abord en Asie Mineure (la Turquie actuelle), en Arménie, en Grèce et enfin en France, le pays d’accueil où il rencontre Yéranouhie, celle qui deviendra son épouse.
À la une de l’hebdo Courrier international. Les Arméniens, d’un exode l’autre
Chaque semaine, Courrier international explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent parfois dans la rédaction. Nous avons décidé cette semaine de faire entendre des voix de la diaspora arménienne après la fin de la deuxième guerre du Haut-Karabakh, qui a contraint des dizaines de milliers d’Arméniens à fuir cette région du Caucase, après le cessez-le-feu du 10 novembre. Un nouvel exode qui réveille une mémoire douloureuse, celle du génocide de 1915.
Ce sont des images qui ont choqué le monde : des Arméniens, contraints au départ et brûlant leurs maisons après l’accord de cessez-le-feu conclu le 10 novembre sous l’égide de Moscou, un accord qui a mis fin à la deuxième guerre du Haut-Karabakh. Six semaines d’un conflit largement déséquilibré entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie et ses armes sophistiquées, ont fait plusieurs milliers de morts dans cette enclave montagneuse du Caucase. L’accord du 10 novembre prévoit notamment la rétrocession à l’Azerbaïdjan de la plupart des territoires conquis par l’Arménie lors de la première guerre du Karabakh (1991-1994).
Cartes sur table | Tout comprendre au conflit qui fait rage entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
Depuis le 27 septembre, le sud du Caucase est le théâtre d’une guerre ouverte entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui se disputent la région montagneuse du Haut-Karabakh. Quelles sont les racines de ce conflit qui fait rage aux portes de l’Europe ? Notre décryptage en cartes animées.
Courrier International
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Haut-Karabakh : « Cette guerre a été une boucherie », d’après Jean-Marc Germain
Invités du 23h de franceinfo jeudi 10 décembre, Jean-Marc Germain et Jean-François Colosimo sont revenus sur le conflit meurtrier ayant eu lieu dans le Haut-Karabakh

« La valise ou le cercueil » – Revue des Deux Mondes – 3 déc 2020
Analyse par Taline Kortian
dans la Revue des Deux Mondes du 3 déc 2020
Je viens d’un pays que le commun des mortels peine à retrouver sur la carte du monde. À côté se trouve une sorte de province qu’on ne saurait orthographier. On croit comprendre que le Haut-Karabagh raconte un énième conflit caucasien de plus, et, comme à chaque fois que c’est loin, dans l’espace ou dans le temps, que c’est complexe parce que cela exige des prérequis, que c’est l’Autre, cet Autre dont on ne perçoit pas immédiatement le lien avec soi, on écarte assez naturellement le problème.

« Il y eut des royaumes arméniens de l’Antiquité tardive au Moyen-Âge, qui se succédèrent pendant des siècles. »
Entre 1918 et 1920, l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan prennent leur indépendance après l’effondrement de l’Empire russe. C’est la naissance de la première République d’Arménie. Là, encore, ont lieu de terribles massacres des populations arméniennes, qui s’espacent et s’estompent sous l’ex-URSS de Lénine. En 1921, sous la direction de Staline, le bureau caucasien du comité central du Parti bolchévique redessine arbitrairement les frontières de ses pays satellites et une bonne part de l’État d’Arménie, plus précisément le Haut-Karabagh, se retrouve en Azerbaïdjan.
««Un peuple, deux États » clame Erdogan à la manière d’« Ein Reich, ein Volk»»
Les Azéris sont un peuple turcophone, de fond culturel turc, partageant avec les néo-ottomans quelques valeurs bien ancrées telles que la haine de l’Arménien et le rêve panturquiste de réunir tous les peuples turcophones en un seul et même empire. « Un peuple, deux États » clame Erdogan à la manière d’« Ein Reich, ein Volk ».
Ainsi, de façon relativement prévisible, au moment de la perestroïka, l’internationale communiste céda la place au nationalisme azerbaïdjanais qui s’illustra par une série de pogroms d’Arméniens, de Bakou jusqu’au Haut-Karabagh en passant par Soumgaït (Azerbaïdjan). Dans l’urgence de sauver sa population, la jeune seconde République d’Arménie entra en guerre contre l’Azerbaïdjan en 1992. À cette époque, à la grande surprise de tous, l’armée arménienne maîtrisa militairement une guerre qui se solda par un cessez-le-feu et l’indépendance de la République d’Artsakh, reconnue par l’Arménie (et le Sénat français depuis le 25 novembre dernier seulement). Aucun accord de paix ne fut signé, aucun membre de la communauté internationale ne se sentit concerné par la question.
En vingt-huit ans, le cessez-le-feu fut rompu à plusieurs reprises par l’Azerbaïdjan dont l’obsession était de reconquérir « les territoires occupés par les Arméniens », Arméniens n’aspirant qu’à rester en vie, chez eux, près de leurs écoles, leurs cimetières, leurs églises, leurs monastères quasi millénaires pour la plupart, bien plus anciens pour certains.
Si l’heure est au bilan, je dois déplorer que sur vingt-huit ans, la démocratie arménienne fut confisquée vingt longues années par quelques oligarques mafieux flirtant avec la Russie de Poutine. Quand la jeunesse arménienne luttait pour un État de droit, la jeunesse azérie se mobilisait derrière ses dictateurs, Erdogan et Aliev, pour parfaire ses compétences en nettoyage ethnique.
Quand le Premier ministre arménien, le démocrate Nikol Pachinian, récupérait un pays et son armée ruinés par ses prédécesseurs, et tentait depuis 2018 un rapprochement avec l’Europe qui froissait l’orgueil russe, l’Azerbaïdjan préparait savamment son attaque avec un armement dernier cri, illégal, made in Turkey et par un appel d’offre de 100 dollars par tête d’Arménien décapité aux djihadistes turcs, syriens et pakistanais.
Deux clips pour le Haut-Karabakh : Variations Romantico For Artsakh et A l’ombre du rocher
Karoun (alias Cyril Derkirkoryan), petit-fils de Dikran Balyan (intellectuel arménien, 1911-1989), a réalisé deux clips en hommage aux Arméniens du Haut-Karabakh, l’un intitulé Variations Romantico For Artsakh, l’autre A l’ombre du rocher. Les voici :
Karoun (alias Cyril Derkirkoryan) est aussi le neveu et filleul de Karun Balyan
Article publié par Claire le jeudi 3 décembre 2020
dans Nouvelles d’Arménie Magazine
© armenews.com 2020
Chrétiens Orientaux – TV A2 – 29 nov 2020 – Le devenir du patrimoine arménien de L’Artsakh… Claude Mutafian
« Actualité Orientales : le devenir du patrimoine arménien de L’Artsakh et du patrimoine chrétien d’Irak »

Claude Mutafian
Historien
Vidéo
Après le drame de la guerre, une partie du patrimoine religieux arménien de l’Artsakh (Haut Karabagh) est située désormais dans des régions sous contrôle de l’Azerbadjian. Ces monastères, cathédrales, églises sont des trésors de l’âme arménienne. Que vont devenir la Cathédrale de Chouchi, le superbe monastère de Dadivnak, celui d’Amaras, celui des 3 enfants et tant d’autres églises ?

Pascal Maguesyan
Mesopotamia
Vidéo
En Irak, l’association Mesopotamia recense le patrimoine chrétien et Yezidi. Après la destruction de nombre d’entre eux par Daech, le temps de la reconstruction est là. Comment les églises retrouvent leur dignité ? Les fidèles sont-ils revenus ?
Émission présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Guillaume Juherian.
Avec la participation de Claude Mutafian (Historien), Pascal Maguesyan (Mesopotamia)
L’Arménie au carrefour des empires – France Culture à Podcaster
4 épisodes (1 disponible) à podcaster
sur France Culture
Le Cours de l’Histoire par Xavier Mauduit
L’Arménie, îlot chrétien en région musulmane, est au croisement stratégique des routes commerciales, mais aussi des voies d’invasions. Conflits régionaux, diasporas, horreur d’un génocide, cette histoire mouvementée construit une forte identité.
Les bases historiques de la question du Haut-Karabagh par Claude Mutafian
Claude Mutafian, Docteur en Histoire
version modifiée d’un article AOC
novembre 2020
Les événements récents du Haut-Karabagh ont trop souvent donné lieu à des interprétations prétendument ‘équilibrées’, comme un jeu de ping-pong, selon le schéma suivant : les Arméniens avaient en 1994 vaincu les Azéris et les avaient expulsés des territoires conquis, mais en 2020 eut lieu le classique ‘retour de balancier’.
Cette symétrie est inacceptable à la lumière des données de la question.
L’arrière-fond historique
À la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand se constituèrent plusieurs royaumes à l’est de l’Asie Mineure. Deux d’entre eux bordaient la Caspienne : au sud du fleuve Araxe l’Atropatène, fondée par le général grec Atropatès, et, au nord, l’Albanie du Caucase. Ils jouxtaient à l’ouest l’Arménie, avec sa province orientale, l’Artsakh, qui allait plus tard prendre le nom turco-persan de ‘Karabagh’, c’est-à-dire ‘Jardin noir’.
Biarritz : AgurArménie envoie 1,5 tonne d’aide aux réfugiés du Haut-Karabagh
L’association biarrote a préparé 120 cartons de vêtements chauds et chaussures qui vont être envoyés à Erevan

L’Association Culturelle France-Arménie du Pays basque, AgurArménie, qui avait collecté 1,5 tonne de vêtements chauds et chaussures, a répondu à l’appel à dons lancé par la Fondation Aznavour.
Ainsi, lundi 23 novembre, 120 cartons, sur 7 palettes, sont partis dans en camion vers la région parisienne. Ils s’envoleront prochainement vers l’Arménie dans un avion contenant par ailleurs du matériel médical et des vêtements.
Aide humanitaire d’urgence
Depuis dix ans, AgurArménie est engagée dans des actions humanitaires en Arménie, elle apporte notamment son soutien financier à un dispensaire de l’hôpital d’Ashotsk, situé dans une région montagneuse très pauvre.
Elle a bien sûr relayé le message du Président de la République qui annoncé une aide humanitaire d’urgence pour la population arménienne des réfugiés du Haut-Karabagh. Des dizaines de milliers de réfugiés ont fui les villes qui se retrouvent désormais en territoire azerbaïdjanais.
Débats au Sénat le 25 nov 2020 sur la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh
Proposition de résolution. Article 34-1 de la Constitution.
Nécessité de reconnaître la République du Haut-Karabagh
M. Bruno RETAILLEAU (Les Républicains), coauteur de la proposition de résolution
« Le Sénat s’honore à demander la reconnaissance de la République du Haut Karabagh. » Max Brisson
La proposition est adopté par 305 voix sur 306 exprimées
Le martyre de l’Artsakh, république arménienne, abandonnée aux islamistes par l’Occident
Éditorial de Valérie Toranian
dans la Revue des Deux Mondes du 18 nov 2020
Le monde entier les a laissés tomber
En plus des drones qui ont changé la nature du conflit, les Arméniens ont affronté une coalition pilotée par la « deuxième armée » de l’Otan, celle de la Turquie, avec les troupes et les forces spéciales azerbaïdjanaises, les mercenaires djihadistes à la solde d’Erdogan, la technologie israélienne et canadienne (celle des drones kamikazes). Une guerre sophistiquée et extrêmement coûteuse à laquelle ils n’étaient pas préparés. Une guerre barbare dans laquelle les Azéris mutilent les corps et égorgent même les cadavres. Et le monde entier les a laissés tomber.
Un prêtre-héros nommé Hovhanes Ghazaryan
Le monastère de Dadivank est un lieu sacré de l’Artsakh. Il fut bâti entre le IXe et le XIIIe siècle sur la tombe de Saint Thaddée qui évangélisa l’est de l’Arménie au Ier siècle. Son curé n’est pas un prêtre, c’est un héros. Hovhanes Ghazaryan a juré, quand les combats faisaient encore rage, qu’il ne quitterait jamais son monastère. Il a le corps puissant, la voix qui tonne. Victor Hugo en aurait fait un personnage de roman. Sur la façade de son église, il nous montre les khatchkars, croix taillées et ciselées dans la pierre, symboles du christianisme arménien. « Comment les Turcs peuvent-ils dire que cette terre est la leur ? Notre présence est inscrite dans la pierre depuis des siècles ».

Quand les Arméniens se hâtent de célébrer les vivants
Ici le sacré est évident et inexplicable. On y mêle indifféremment la religion, la tradition, la coutume, les grands hommes, les figures héroïques, la musique, la cuisine, les festins interminables, l’alcool. Et bien sûr les toasts : la mort surgit si vite qu’il faut se hâter de célébrer les vivants.
Haut-Karabakh : Sylvain Tesson regrette le « silence assourdissant » de l’Europe
Sylvain Tesson, écrivain, auteur de « L’énergie vagabonde » (Robert Laffont, collection Bouquins) et « Un été avec Homère » (tiré de son émission d’été à France Inter) revient d’un reportage au Haut-Karabakh où un conflit oppose l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, face à l’Arménie.
« Mon coeur me porte vers l’Arménie », explique l’écrivain Sylvain Tesson, invité d’Inter mercredi matin. Il revient du Nagorny Karabakh et son reportage doit paraître dans le Figaro Magazine ces prochains jours, assorti d’une tribune signée par 120 personnalités. « Mon coeur me porte vers l’Arménie, pour des raisons qui tiennent à mes affections culturelles, spirituelles, intérieures », poursuit-il. « La France avait un lien d’amitié profonde avec l’Arménie – cette relation n’est pas complètement morte mais elle est en hibernation – et j’y suis parti pour apporter la preuve que nous ne les oublions pas totalement. »
« Il ne s’agit pas d’une guerre de territoire. »
« J’ai vu un peuple mobilisé, un peuple en larme. Des femmes, des hommes, des vieillards qui reprennent des vieux fusils employé en 1994 », raconte l’écrivain. « Ça m’a ému, de voir ce peuple, pour qui il ne s’agit pas d’une guerre de territoires, de défendre un potager. Ce qu’ils défendaient, c’était leur vie sur terre. Ce peuple là a encore le souvenir du Génocide de 1915, orchestré par le voisin turque qui a essayé de les rayer de la carte. Ils savent que se jouer là n’est pas un conflit territorial, mais c’est essayer de ne pas disparaître de la surface de la Terre. »
À propos de ce conflit, Sylvain Tesson regrette le « silence assourdissant qui a régné de la part de l’Europe qui n’a même pas daigné considérer qu’il y avait eu des manquements profonds aux droits de l’Homme et aux Conventions ». « Le président Macron a réagi en pointant le fait que c’était une agression azérie et turque. (…) Et l’exécutif français a également signalé l’emploi de mercenaires djihadistes dépêchés par la Turquie contre les Arméniens. »
« L’Azerbaïdjan est le possesseur du Haut-Karabakh, ça été décidé par Staline, en 1923. C’est leur argument d’ailleurs. Mais je pense que quelque chose est supérieur au droit international et au droit stalinien : c’est l’Histoire, ses préséances, ça s’appelle le passé. » Sylvain Tesson poursuit : « Je considère qu’on ne peut pas appeler ‘droit international’ les dissections cartographiques de Staline. »
« L’Arménie, c’est un royaume chrétien, le premier du monde, même. »
« Malheureusement, la France, qui n’a plus tellement de roman, de récit, de grande idée à offrir à sa société a trouvé la laïcité. Mais quand cela devient l’oubli absolu de son origine et de ses racines, c’est tout à fait terrible. Or la France fût un royaume chrétien et on ne peut rien comprendre à son histoire, son architecture, son art, ses paysages et même sa démocratie si l’on fait l’économie de penser que nous avons été Chrétiens. Et pour cette raison là, nous avons un peu négligé ce qu’il s’est passé là bas. On prend ça pour des confins, le début de l’Orient. Mais non, c’est une échauguette de l’Occident qui fut chrétien et qui est en train de tomber et cela contribue à notre silence », poursuit l’écrivain.
L’INVITÉ DE 8H20 : LE GRAND ENTRETIEN
Mercredi 18 novembre 2020
Sylvain Tesson Écrivain
Nicolas Demorand Journaliste
Léa Salamé Journaliste
Sylvain Tesson invité de La Grande Librairie
par François Busnel le 18 nov 2020
Bédros Terzian, Fonds Arménien de France – Rencontre avec le Président de la République Française
Communiqué de Presse – Le 17 novembre 2020
À l’invitation du président de la République Emmanuel Macron, une réunion s’est tenue le jeudi 12 novembre à l’Élysée avec la participation du Fonds Arménien de France, représenté par son président Bédros Terzian, de l’ UGAB, représentée par sa présidente Nadia Gortzounian et sa directrice générale Anouch Dzagoyan, ainsi que la Fondation Aznavour, représentée par Nicolas et Kristina Aznavour. Étaient également présents André Manoukian, Youri Djorkaeff et Me Stéphane Hasbanian. L’ambassadeur de France en Arménie, Jonathan Lacôte, a également participé aux discussions par vidéo conférence.
Le Fonds Arménien de France s’est engagé à mettre l’accent sur l’aide au retour des familles dans leurs maisons et à monter un programme d’action qui puisse entrer en vigueur dès que les conditions de ce retour seront réunies, tout en apportant une assistance aux personnes déplacées.
Envoyez votre don sans tarder via le site du Fonds Arménien (cliquer sur https://dons.fondsarmenien.org/phonethon pour un paiement sécurisé)
Karabakh : le monastère arménien de Dadivank face au péril de l’Azerbaïdjan
Par Sara Daniel, envoyée spéciale en Arménie
L’OBS – Publié le 12 novembre 2020
Si l’Azerbaïdjan continue de saccager les vestiges chrétiens au Karabakh comme elle l’a fait par le passé, ce qui reste du patrimoine immémorial arménien risque de disparaître. Reportage de notre envoyée spéciale en Arménie, Sara Daniel.
C’est un monastère de pierre pris dans la gangue de la forêt du Haut-Karabakh, rouge l’automne, verte l’été. Une merveille de pierre construite entre le IXe et le XIIIe siècle, à 1 100 mètres d’altitude. Le jardin du monastère s’étendait autrefois jusqu’à la rivière Tatare. Il est aujourd’hui grignoté par les bois. La finesse de ses sculptures, la richesse de ses inscriptions en arménien ancien qui couvrent les murs extérieurs en font l’un des monuments artistiques les plus remarquables de l’époque médiévale. Le monastère a été fondé par saint Dadi, un disciple de l’apôtre Thaddée qui a répandu le christianisme en Arménie orientale au cours du premier siècle de notre ère. En juillet 2007, la tombe de saint Dadi a été découverte sous l’autel de l’église principale.
Des risques avérés de dégradation
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Haut-Karabakh : les Arméniens brûlent leurs maisons avant l’arrivée des Azerbaïdjanais
Le Monde avec AFP Publié le 14 nov 2020
Comme un symbole de ce revers humiliant, des Arméniens ont préféré brûler leur maison plutôt que de la voir tomber aux mains des forces azerbaïdjanaises, à la veille de leur arrivée prévue dans certaines zones.
Un journaliste de l’Agence France-Presse a vu des habitants incendier leur demeure samedi matin dans le village de Charektar, dans la zone frontalière avec le Haut-Karabakh dont les troupes azerbaïdjanaises doivent prendre le contrôle dimanche.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé en début de semaine, sous parrainage russe, un accord de cessez-le-feu mettant fin au conflit. Ce texte consacre les gains de territoires importants obtenus par l’Azerbaïdjan et prévoit la rétrocession à Bakou de territoires supplémentaires.

Se tenir au courant de l’actualité sur le Haut-Karabagh en évitant les fakenews
Attention beaucoup de fausses nouvelles circulent sur le Net
Nous vous recommandons
les posts de Krikor Armirzayan ou YerkirEurope,
ceux de Séda Mavian
et surtout d’aller sur http://www.armenews.com
N’hésitez pas
à parler de la situation autour de vous mais méfiez-vous des fakenews