Samedi 27 novembre 2021 à 16h – Conférence sur la BD arménienne – Médiathèque de Biarritz

L’association AgurArménie vous invite à une
Conférence par Laurent Mélikian
critique spécialiste de bandes dessinées
L’Arménie et les Arméniens par la bande dessinée
Le samedi 27 novembre à 16h
à la Médiathèque de Biarritz, 2 rue Ambroise Paré

« Dès 1917, dans Bécassine et les Turcs, la catastrophe subie par les Arméniens est évoquée dans un album illustré. Puis entre des phases d’oubli et de reconnaissance, la bande dessinée se révèle comme un indicateur de l’état de la mémoire collective. Si de nombreux titres abordent le génocide de 1915, le peuple arménien peut-il aussi véhiculer une image résiliente au-delà d’un drame plus que centenaire ? Comment les artistes arméniens ont-ils participé et participent encore à cette histoire ? À la recherche des fils et filles de l’Ararat dans le 9ème art. »

Entrée libre – pass sanitaire

Médiathèque de Biarritz : « Arménie et Arméniens dans la bande dessinée » évoqué samedi 27 novembre

Sud Ouest
Publié le 22/11/2021 à 15h37

Médiathèque de Biarritz : « Arménie et Arméniens dans la bande dessinée » évoqué samedi 27 novembre
Laurent Mélikian, spécialiste de la BD. © Crédit photo : Michel Amat

Dans le grand monde de la BD, le spécialiste Laurent Mélikian, explore l’Arménie, depuis les premières références à l’histoire du pays jusqu’à sa production contemporaine

L’association Agur Arménie a convié le critique et spécialiste de la bande dessinée Laurent Mélikian, animateur de « La diaspora des Bulles » sur Radio J, à donner une conférence, samedi 27 novembre, à la médiathèque de Biarritz sur le thème « Arménie et les Arméniens par la bande dessinée ».

En guise d’introduction, l’expert pointe que « dès 1917, dans « Bécassine et les Turcs », la catastrophe subie par les Arméniens est évoquée dans un album illustré ». Et il interroge : « Si de nombreux titres abordent le génocide de 1915, le peuple arménien peut-il aussi véhiculer une image résiliente au-delà d’un drame plus que centenaire ? Comment les artistes arméniens ont-ils participé et participent encore à cette histoire ? »

Ce journaliste, versé dans les BD venues d’Orient (Corée, Chine) a des racines arméniennes qui lui ont donné envier d’étudier de près la création qui a fleuri à Erevan ou les représentations qui en sont données à l’extérieur du pays.

Samedi 27 novembre à 16 heures, à la médiathèque de Biarritz, 2 rue Ambroise-Paré. Entrée libre, passe sanitaire.

« J’avais l’impression d’y être déjà allé des centaines de fois » : Dimitri Yachvili raconte son lien avec la Géorgie

Sud Ouest
Recueilli par Arnaud David
Publié le 13/11/2021 à 18h24

L’ancien demi de mêlée international, commentateur des matches du XV de France sur France Télévisions, évoque sa relation forte à la Géorgie, le pays de son grand-père paternel

« J’avais l’impression d’y être déjà allé des centaines de fois » : Dimitri Yachvili raconte son lien avec la Géorgie
Dimitri Yachvili. © Crédit photo : Jean-Daniel Chopin

Ce France – Géorgie doit avoir une résonance particulière pour vous ?

Vu le nom que je porte, bien sûr. Il y a du sang géorgien qui coule en moi. Et puis, il n’y en a eu qu’un seul dans l’histoire.

Racontez-nous votre lien avec la Géorgie ?

Mon grand-père paternel est arrivé en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait combattu à Stalingrad. Il s’était échappé d’un camp de concentration allemand. Il avait traversé l’Europe. Il s’est retrouvé dans un maquis en Corrèze à lutter contre les Allemands. Il a rencontré ma grand-mère et s’est installé à Tulle.

Vous avez peu connu ce grand-père, est-ce que votre père Michel vous a transmis une forme d’héritage culturel ?

Mon grand-père est mort en 1985 quand j’avais cinq ans. J’ai donc peu de souvenirs. Quand j’étais enfant, on n’en parlait pas souvent. Mais on allait au cimetière. Je crois qu’on essayait de nous préserver des choses lourdes que ce grand-père avait vécues mais j’ai toujours baigné dans la culture géorgienne et arménienne du côté de ma mère puisque mon autre grand-père était arménien. Avec l’âge, avec mes deux frères, on a essayé d’approfondir ce lien et l’on est parti il y a trois ans faire un road trip en Géorgie et en Arménie.

Quel souvenir en gardez-vous ?

On a traversé le pays. On est allé voir la maison où est né mon grand-père, au pied des montagnes du Caucase au nord de la Géorgie. J’avais l’impression d’y être déjà allé des centaines de fois. Je ne me suis pas senti étranger. La culture ressemble beaucoup à celle de nombreuses régions françaises, notamment celle du Pays basque. Il y a les montagnes, le chant, la gastronomie, la religion, l’importance donnée à la famille, le côté fraternel. Et puis, il y a des choses qui ne s’expliquent pas : des odeurs, un ressenti. Parfois, c’est étrange, vous arrivez dans un endroit et vous avez comme des flash-back. C’était comme si j’y avais déjà vécu.

Votre frère Grégoire a joué pour la Géorgie lors de la Coupe du monde 2003. Que vous en a-t-il raconté ?

On s’était retrouvé près de Sydney. Lui était basé à Manly et nous, avec l’équipe de France, à Bondi Beach. Mes parents étaient venus nous voir. Il m’avait parlé justement de la manière dont il avait été accueilli, du côté fraternel. De l’ambiance un peu différente, de la religion, du respect, de l’entraide, de la force. C’est un pays de lutteurs. Ils sont forts en judo, dans les sports de combat. C’est un peuple de résistants, placé entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.

Vous auriez aimé jouer avec la France contre la Géorgie ?

J’aurais bien aimé en 2007 notamment. Mais je n’ai pas été sélectionné pour la Coupe du monde. Cela aurait été un petit signe du destin.

Portez-vous un regard attentif aux résultats de la Géorgie, aux joueurs qui évoluent en Top 14 ?

Oui, bien sûr. Il y a quelques années, je suivais Gorgadze, Zirakashivili, Chilachava. Ceux qui étaient titulaires en Top 14. Aujourd’hui, il y en a beaucoup plus. Mais je regarde les résultats de la Géorgie dans le Tournoi des Six-Nations B. Et si je peux, je regarde les matches.

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Inauguration à Biarritz de la « stèle de la mémoire future » le vendredi 29 octobre 2021

Vidéos

Allocution de Monsieur le sous-Préfet de Bayonne

Dépôts de gerbes

Poèmes

Biarritz : une stèle à la mémoire des Arméniens pour lutter contre l’oubli

Article du journal SudOuest
Par Véronique Fourcade et Julia Castaing
Publié le 29/10/2021 à 18h31

Biarritz : une stèle à la mémoire des Arméniens pour lutter contre l’oubli
L’inauguration de la stèle arménienne à Biarritz, à l’initiative de l’association AgurArménie, a eu lieu ce vendredi 29 octobre 2021. © Crédit photo : Julia Castaing

L’association Agur Arménie voit sa demande de lieu mémoriel aboutir. La « stèle de la mémoire future », inaugurée ce vendredi 29 octobre 2021, rappelle le génocide, l’exil, mais aussi la résilience du peuple arménien

Un million et demi d’Arméniens ont été victimes, en 1915, d’un massacre organisé. La grande majorité d’entre eux est restée sans sépulture. À Biarritz comme partout dans l’Hexagone, les descendants des rescapés ont créé au fil des ans et des avancées historiques, des associations. Elles s’attachent à rappeler les valeurs et les racines de ce peuple dont le martyre semble sans fin : en 2020, la deuxième guerre du Haut Karabagh a encore amputé le territoire de l’Arménie.

Au Pays basque, Agur Arménie a vu le jour en 2007 et, depuis sa création, les familles de la diaspora arménienne espéraient avoir, comme à Marseille, Lyon ou Paris, un lieu de recueillement, en complément du travail culturel et historique et de l’aide humanitaire apportée à ce pays très pauvre de 3 millions d’habitants.

La pierre symbolise le mélange entre la culture française et arménienne, grâce au Khatchar et au grès de la Rhune.
La pierre symbolise le mélange entre la culture française et arménienne, grâce au Khatchar et au grès de la Rhune. © Crédit photo : Julia Castaing

Symbole de reconnaissance

À côté du monument aux morts de Biarritz, près du rocher de la Vierge, une centaine de personnes étaient présentes, ce vendredi 29 octobre 2021, pour inaugurer cette stèle en mémoire du génocide. Des Arméniens, bien sûr, mais pas que.

“C’est chose faite, la stèle est là”

Depuis sa création, l’association Agur Arménie oeuvre à la diffusion de la culture arménienne et tente de rassembler les Français originaires d’Arménie. Elle attendait cette stèle depuis longtemps comme symbole de reconnaissance. « C’est chose faite, la stèle est là, inaugurée par l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian et la maire de Biarritz Maider Arosteguy », se félicite Clément Parakian, président d’Agur Arménie.

« Elle habite modestement l’espace sanctuarisé du monument aux morts de Biarritz. Elle est trilingue : français, basque, arménien. Elle comporte une croix basque et la croix d’éternité arménienne. » Entre les deux, un « Khatchkar », sculpture de croix en pierre très fréquente dans les montagnes d’Arménie. Elle est incorporée dans le grès rose de la Rhune.

Aujourd’hui, cette pierre tombale permettra de lutter contre l’oubli. Elle servira à la centaine d’adhérents d’Agur Arménie comme lieu de rassemblement, le 24 avril. Depuis trois ans, cette date est la journée nationale de commémoration du génocide et permet à la diaspora arménienne de continuer son combat pour la reconnaissance, par la Turquie, de la déportation organisée par l’empire Ottoman.

L’événement a rassemblé une centaine de personnes, près du monument aux morts de Biarritz.
L’événement a rassemblé une centaine de personnes, près du monument aux morts de Biarritz. © Crédit photo : Julia Castaing

« Naissance d’une amitié basco-arménienne »

Hasmik Tolmajian a noté l’importance pour les Arméniens, d’avoir un espace pour se recueillir. « Bien que le Pays basque ne soit historiquement pas une terre d’accueil majeure des Arméniens, cette pierre symbolisera la naissance d’une amitié basco-arménienne, a affirmé, émue, Hasmik Tolmajian. C’est aujourd’hui un peu des larmes de l’Arménie que Biarritz accueille. » L’ambassadrice d’Arménie en France a également tenu à féliciter la communauté arménienne du Pays basque. « Je suis heureuse que les Arméniens de Biarritz, aussi soudés et intégrés dans la culture française, arrivent à faire autant pour notre pays. »

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