Une République turque construite sur la négation de ses minorités Voir l’article
L’arrestation et l’exécution des élites intellectuelles arméniennes d’Istanbul dans la nuit du 24 au 25 avril 1915 marquent le début du génocide. En quelques mois, les deux tiers des Arméniens de l’Empire ottoman, soit environ un million trois cent mille personnes, disparaissent. Depuis cent ans, toutes les minorités de Turquie payent le prix de l’impunité et des dénégations de l’Etat.
Historique, la décision du président américain a été qualifiée d’« ingérence » par Recep Tayyip Erdogan Voir l’article du journal Le Monde du 27/04/2021
Dans la nuit du 24 avril 1915, le préfet de police de Constantinople (devenue Istanbul en 1930) ordonne l’arrestation de l’élite arménienne de la ville. Quelque 600 intellectuels sont exécutés en quelques jours. Dans les mois suivants, les populations arméniennes sont prises pour cible sur l’ensemble du territoire ottoman. Ce génocide, le premier du 20e siècle, a tué plus de 1,5 million d’Arméniens de manière systématique à la fin de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917.
Pour Raymond Kévorkian, historien et enseignant à l’Institut français de géopolitique, « les Arméniens ont été éliminés au nom du nationalisme, maladie qui a irrigué toute l’Europe, qui consistait à vouloir purifier la nation. On voulait créer un État-nation turc avec l’idée d’exclusion des corps étrangers, des ‘microbes’, c’est le terme que l’on employait à l’époque », indique-t-il dans un entretien accordé à France 24.
Précurseur des violences et crimes de masse du XXe siècle, le génocide des Arméniens continue malgré tout de faire l’objet d’un déni.
Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le gouvernement dictatorial et ultranationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacres des hommes adultes et des conscrits, déportation de la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans les camps de concentration où on les avait regroupés. D’avril 1915 à décembre 1916, entre 1 200 000 et 1 500 000 Arméniens ont été assassinés.
Interdits de retour par la République turque, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen- Orient et en France.
Sous un grand soleil et avec un peu de vent du Sud, Biarritz et AgurArménie ont commémoré le 106e anniversaire du Génocide des Arméniens et le 20e anniversaire de sa reconnaissance par la France, en présence d’un public nombreux malgré les limitations Covid.
A Biarritz, ce samedi 24 avril, journée nationale officielle de commémoration du Génocide des Arméniens, une cérémonie très émouvante et empreinte de solennité a eu lieu au Monument aux Morts de la ville.
Nous étions honoré par la présence du Sous-Préfet de Bayonne Monsieur Philippe Le Moing-Surzur, du Maire de Biarritz Madame Maider Arosteguy, des Sénateurs Frédérique Espagnac et Max Brisson, du Député Vincent Bru, de Mr le Consul (h) de Russie, Alexandre de la Cerda, des représentants des Maires de Bayonne et Anglet, des représentants de l’association AgurArménie du Pays Basque, Lucie Houbouyan-Réveillard membre fondateur et Clément Parakian président.
Après le discours du Président d’AgurArménie Clément Parakian rappelant notre combat pour la reconnaissance internationale du génocide en particulier par la Turquie et le discours du Sous-Préfet de Bayonne, au nom du Président Macron, rappelant que la France n’acceptera jamais l’oubli et soutiendra les combats contre la barbarie, plusieurs gerbes ont été déposées.
Ensuite sonnerie aux morts, puis la minute de silence a été observée en hommage à nos morts, aux anciens combattants et à leurs porte-drapeaux. Et la Marseillaise a retenti, suivie du beau texte poignant de Charles Aznavour, « Ils ont tombés » lu par Lucie Houbouyan.
La cérémonie s’est terminée au son du Duduk de Levon Minassian..
Les prédécesseurs du dirigeant démocrate avaient toujours évité cette reconnaissance officielle pour ne pas irriter la Turquie, leur alliée au sein de l’OTAN. Par Arnaud Leparmentier(New York, correspondant) Le Monde 24/04/2021 à 18h41
Émission sur France5 disponible en replay jusqu’au 22/05/2021 ou bien en ‘Archive‘
Écrivain et neuropsychiatre, Boris Cyrulnik a popularisé de concept de résilience, c’est-à-dire la capacité de renaître de sa souffrance, tout cela après avoir vécu le drame des Juifs pendant la guerre, les rafles et la mort de ses parents en déportation. Il a reçu le prix Renaudot pour « Autobiographie d’un épouvantail » en 2008. Il publie aujourd’hui un nouvel ouvrage « Des âmes et des saisons » aux éditions Odile Jacob.
Corrine Zarzavatdjian vient ici dans cette émission, à l’occasion de la sortie de son livre préfacé par Cyrulnic, nous parler des Arméniens un exemple de résilience.
L’Association Culturelle France Arménie du Pays Basque AgurArménie vous informe de la cérémonie de Commémoration du Génocide des Arméniens samedi 24 avril 2021 à 11h au Monument aux Morts de la ville de Biarritz
En présence de Monsieur le Sous-Préfet des Pyrénées Atlantiques, de Madame le Maire de Biarritz Maider Arostéguy, de Monsieur le Sénateur Max Brisson, de Monsieur le Député Vincent Bru, et de représentants du Bureau de l’association AgurArménie.
En cette année encore particulière, l’Association AgurArménie souhaite vous voir nombreux vous associer par la pensée, à l’hommage aux martyrs de ce génocide et à leurs enfants qui portent la douleur d’une tragédie niée par l’État turc et par 80 % des États du monde.
La commémoration du 24 avril entre désormais dans le cadre des manifestations officielles de l’Etat français, mais avec une limite présentielle et distancielle cette année encore dans le respect des règles en vigueur . Masque obligatoire
Cette année la commémoration du génocide revêt un caractère particulier. C’est la première commémoration après la douloureuse campagne d’agression menée en Artsakh par les forces turco-azéries, accompagnées de leurs supplétifs djihadistes. Cette guerre a couté la vie à près de 5000 Arméniens. Civils, combattants volontaires ou militaires, dont toute une génération de soldats appelés, à peine âgés de 18 à 20 ans.
A cette occasion l’émission « Cartes sur table » de ce samedi 17 avril recevra les coprésidents du CCAF, Mourad PAPAZIAN et Ara TORANIAN, qui nous expliqueront dans quel contexte se dérouleront les cérémonies de cette année. Ils nous détailleront les diverses initiatives engagées avec les pouvoirs publics, la société civile et le gouvernement, tant pour la commémoration de ce 106 eme anniversaire, que pour le soutien à apporter à l’Artsakh meurtri et à l’Arménie sous le choc de l’issue de la guerre.
L’association Sources d’Arménie souhaite vous informer de la mise en place d’un cycle de 5 conférences en ligne consacré à la question de l’Artsakh dans le contexte dramatique de la guerre de novembre 2020.
Cinq universitaires traiteront chacun d’un aspect afin d’éclairer cette situation complexe :
Gérard Chaliand, Géostratège
Fabrice Balanche, Maître de conférence à Lyon II
Gérard Guerguerian, Juriste, Directeur de la Maison Paul Eluard de Stepanakert
Anna Leyloyan, Historienne de l’art, INALCO
Maxime Yevadian, Historien, Titulaire de le Chaire d’Arménologie, UCLy
6 avril: Panorama sur la culture arménienne des origines à 2021, par Maxime K. Yevadian (Historien, Titulaire de le Chaire d’Arménologie à l’Université catholique de Lyon) 27 avril : Le statut de l’Artsakh dans ses formats successifs de 1918 à 2021, par Gérard Guerguerian (Juriste) 18 mai : Protéger le patrimoine arménien, un moyen de venir en aide à la population civile?, par Anna Leyloyan (INALCO, Paris) & Alain Navarra (Historien de l’art, sociologue et président de l’association Hyestart) 8 juin : Une géopolitique du Sud-Caucase dans un monde en recomposition, par Gérard Chaliand (Géostratège) 29 juin : D’Idlib à Gandja, les visées expansionnistes d’Erdogan et de la mouvance islamique, par Fabrice Balanche (Maître de conférence à Lyon II)
Le lien pour accéder à la transmission sera adressé aux inscrits avant chacune des conférences Chaque séance sera disponible en « replay » pour chaque inscrit, durant 21 jours.