« La valise ou le cercueil » – Analyse de Taline Kortian dans la Revue des Deux Mondes

Illustration : Deux femmes devant les ruines de leur maison, suite à un bombardement dans la région du Haut-Karabagh, le 17 octobre 2020 (©Bobylev Sergei/Tass/ABACA)

Je viens d’un pays que le commun des mortels peine à retrouver sur la carte du monde. À côté se trouve une sorte de province qu’on ne saurait orthographier. On croit comprendre que le Haut-Karabagh raconte un énième conflit caucasien de plus, et, comme à chaque fois que c’est loin, dans l’espace ou dans le temps, que c’est complexe parce que cela exige des prérequis, que c’est l’Autre, cet Autre dont on ne perçoit pas immédiatement le lien avec soi, on écarte assez naturellement le problème. 

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Carte de la région (Wiki Creative Commons)

« Il y eut des royaumes arméniens de l’Antiquité tardive au Moyen-Âge, qui se succédèrent pendant des siècles. »

««Un peuple, deux États » clame Erdogan à la manière d’« Ein Reich, ein Volk»»

« Et voilà l’Arménie prise au piège »

« Cette « petite guerre » des quarante-cinq jours […] peut aussi être qualifiée de guerre des images, de l’information, de la désinformation. »

Par Taline Kortian 3 déc 2020

Envoi de cartons de vêtements de Biarritz pour l’Arménie par avion fin novembre 2020

Envoi de 120 cartons 7 palettes de Biarritz
(1,5 tonne de vêtements chauds)
le 23 novembre 2020 pour l’Arménie
avec la logistique de la Fondation Aznavour

Préparation des cartons

Préparation des cartons sur les palettes
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© 2020 Vidéo Fabienne P.

Assemblage des cartons sur les palettes
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© 2020 Vidéo Lucie R.

Départ des palettes de cartons pour Paris
par les transports LATASTE

Chargement des palettes de cartons de vêtements
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© 2020 Vidéo Pierre R.

Merci à Claude POPEE d’avoir hébergé la préparation des cartons pendant plus d’un an
et ceci depuis 8 ans

Merci à Lucie et Pierre pour la logistique

Merci à Samuel K., Michelle C., François C., Anahid K. et Fabienne P. pour leur aide
Merci à tous les donateurs de vêtements

et à ceux qui sont venus aider à la mise en cartons

Lucie, François, Michelle, Anahid et Samuel

Merci au transporteur LATASTE de Saint-Martin-de-Seignosse qui a assuré au pied levée le transport des 7 palettes vers Paris en toute urgence et ceci très aimablement.

Pierre, Lucie, Claude et Fabienne

LA FONDATION AZNAVOUR ENVOIE DE L’AIDE HUMANITAIRE AVEC LE SOUTIEN DE SES PARTENAIRES

Plus de 35 tonnes d’aide humanitaire a été récoltée en France et en Suisse par la Fondation Aznavour et ses différents partenaires pour être envoyées en Arménie. Une partie de cette aide partira le 27 novembre dans un avion affrété par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères  dans le cadre du soutien humanitaire annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron. 

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Kristina Aznavour, la PDG de la Fondation Aznavour, va faire le voyage depuis la France et participer au processus de distribution avec l’équipe de la Fondation en Arménie. De nombreuses organisations dans toute la France, ainsi que plus d’une soixantaine de bénévoles ont participé à cette collecte considérable.

Arménie – La francophonie au cœur

Livre publié par l’association
Amitié et Échanges Franco-Arméniens
http://aefarmenie.fr/
Gif-sur-Yvette

Pour commander le livre contacter
pour Biarritz : Lucie 64lucie@gmail.com
(qui fera la commande groupée, prix réduit jusqu’au 31 décembre)
sinon voir sur le site http://aefarmenie.fr/ au bas de la page d’accueil

Voici quelques extraits parmi les 128 pages du livre…

A l’Ouest d’Edesse ou L’odyssée d’un enfant arménien – Roman de Jean Christian Onossian

Le dernier roman de Jean Christian Onossian
chez L’Harmattan

Couverture A l'ouest d'Edesse
4eme A l'ouest d'Edesse

Ce livre « A l’Ouest d’Edesse » écrit par Jean-Christian ONOSSIAN, membre du CA de notre association AgurArménie, vient de paraître!
Plein de talents, musicien, coiffeur, et maintenant écrivain, notre Jean-Christian, pour nous conter l’histoire émouvante du périlleux parcours de son père, rescapé du génocide des Arméniens.. il y a 100 ans.
Un beau cadeau de Noël à son père et à nous.

A commander chez l’éditeur L’Harmattan
30€ frais d’envoi compris
Vous pouvez feuilleter ce livre

Ce roman inspiré de faits réels nous invite à vivre l’épopée d’un jeune garçon prénommé Dikran. Né à Ourfa en Asie Mineure au sein d’une fratrie de quatre enfants. Il échappe aux terribles massacres de 1915 perpétrés par I’Empire ottoman. De sa naissance en 1904 jusqu’en 1961, année de sa disparition, il nous fera vivre une aventure hors du commun tout au long d’un périlleux parcours pour assurer sa survie. Son long périple se déroule tout d’abord en Asie Mineure (la Turquie actuelle), en Arménie, en Grèce et enfin en France, le pays d’accueil où il rencontre Yéranouhie, celle qui deviendra son épouse.

À la une de l’hebdo Courrier international. Les Arméniens, d’un exode l’autre

Chaque semaine, Courrier international explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent parfois dans la rédaction. Nous avons décidé cette semaine de faire entendre des voix de la diaspora arménienne après la fin de la deuxième guerre du Haut-Karabakh, qui a contraint des dizaines de milliers d’Arméniens à fuir cette région du Caucase, après le cessez-le-feu du 10 novembre. Un nouvel exode qui réveille une mémoire douloureuse, celle du génocide de 1915.

Ce sont des images qui ont choqué le monde : des Arméniens, contraints au départ et brûlant leurs maisons après l’accord de cessez-le-feu conclu le 10 novembre sous l’égide de Moscou, un accord qui a mis fin à la deuxième guerre du Haut-Karabakh. Six semaines d’un conflit largement déséquilibré entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie et ses armes sophistiquées, ont fait plusieurs milliers de morts dans cette enclave montagneuse du Caucase. L’accord du 10 novembre prévoit notamment la rétrocession à l’Azerbaïdjan de la plupart des territoires conquis par l’Arménie lors de la première guerre du Karabakh (1991-1994).

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Cartes sur table | Tout comprendre au conflit qui fait rage entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Depuis le 27 septembre, le sud du Caucase est le théâtre d’une guerre ouverte entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui se disputent la région montagneuse du Haut-Karabakh. Quelles sont les racines de ce conflit qui fait rage aux portes de l’Europe ? Notre décryptage en cartes animées.
Courrier International

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« La valise ou le cercueil » – Revue des Deux Mondes – 3 déc 2020

Analyse par Taline Kortian
dans la Revue des Deux Mondes du 3 déc 2020

Je viens d’un pays que le commun des mortels peine à retrouver sur la carte du monde. À côté se trouve une sorte de province qu’on ne saurait orthographier. On croit comprendre que le Haut-Karabagh raconte un énième conflit caucasien de plus, et, comme à chaque fois que c’est loin, dans l’espace ou dans le temps, que c’est complexe parce que cela exige des prérequis, que c’est l’Autre, cet Autre dont on ne perçoit pas immédiatement le lien avec soi, on écarte assez naturellement le problème.

« Il y eut des royaumes arméniens de l’Antiquité tardive au Moyen-Âge, qui se succédèrent pendant des siècles. »

Entre 1918 et 1920, l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan prennent leur indépendance après l’effondrement de l’Empire russe. C’est la naissance de la première République d’Arménie. Là, encore, ont lieu de terribles massacres des populations arméniennes, qui s’espacent et s’estompent sous l’ex-URSS de Lénine. En 1921, sous la direction de Staline, le bureau caucasien du comité central du Parti bolchévique redessine arbitrairement les frontières de ses pays satellites et une bonne part de l’État d’Arménie, plus précisément le Haut-Karabagh, se retrouve en Azerbaïdjan.

««Un peuple, deux États » clame Erdogan à la manière d’« Ein Reich, ein Volk»»

Les Azéris sont un peuple turcophone, de fond culturel turc, partageant avec les néo-ottomans quelques valeurs bien ancrées telles que la haine de l’Arménien et le rêve panturquiste de réunir tous les peuples turcophones en un seul et même empire. « Un peuple, deux États » clame Erdogan à la manière d’« Ein Reich, ein Volk ».
Ainsi, de façon relativement prévisible, au moment de la perestroïka, l’internationale communiste céda la place au nationalisme azerbaïdjanais qui s’illustra par une série de pogroms d’Arméniens, de Bakou jusqu’au Haut-Karabagh en passant par Soumgaït (Azerbaïdjan). Dans l’urgence de sauver sa population, la jeune seconde République d’Arménie entra en guerre contre l’Azerbaïdjan en 1992. À cette époque, à la grande surprise de tous, l’armée arménienne maîtrisa militairement une guerre qui se solda par un cessez-le-feu et l’indépendance de la République d’Artsakh, reconnue par l’Arménie (et le Sénat français depuis le 25 novembre dernier seulement). Aucun accord de paix ne fut signé, aucun membre de la communauté internationale ne se sentit concerné par la question.
En vingt-huit ans, le cessez-le-feu fut rompu à plusieurs reprises par l’Azerbaïdjan dont l’obsession était de reconquérir « les territoires occupés par les Arméniens », Arméniens n’aspirant qu’à rester en vie, chez eux, près de leurs écoles, leurs cimetières, leurs églises, leurs monastères quasi millénaires pour la plupart, bien plus anciens pour certains.

Si l’heure est au bilan, je dois déplorer que sur vingt-huit ans, la démocratie arménienne fut confisquée vingt longues années par quelques oligarques mafieux flirtant avec la Russie de Poutine. Quand la jeunesse arménienne luttait pour un État de droit, la jeunesse azérie se mobilisait derrière ses dictateurs, Erdogan et Aliev, pour parfaire ses compétences en nettoyage ethnique.
Quand le Premier ministre arménien, le démocrate Nikol Pachinian, récupérait un pays et son armée ruinés par ses prédécesseurs, et tentait depuis 2018 un rapprochement avec l’Europe qui froissait l’orgueil russe, l’Azerbaïdjan préparait savamment son attaque avec un armement dernier cri, illégal, made in Turkey et par un appel d’offre de 100 dollars par tête d’Arménien décapité aux djihadistes turcs, syriens et pakistanais.

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Deux clips pour le Haut-Karabakh : Variations Romantico For Artsakh et A l’ombre du rocher

Karoun (alias Cyril Derkirkoryan), petit-fils de Dikran Balyan (intellectuel arménien, 1911-1989), a réalisé deux clips en hommage aux Arméniens du Haut-Karabakh, l’un intitulé Variations Romantico For Artsakh, l’autre A l’ombre du rocher. Les voici :

Karoun (alias Cyril Derkirkoryan) est aussi le neveu et filleul de Karun Balyan

Article publié par Claire le jeudi 3 décembre 2020
dans Nouvelles d’Arménie Magazine
© armenews.com 2020

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