«Il faut sauver les 120.000 Arméniens d’Artsakh !»

Par Tribune collective
Publié dans Figaro Vox le 23/12/2022
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FIGAROVOX/TRIBUNE – En cette période de Noël, plus de 200 intellectuels, écrivains, artistes et personnalités de la culture, dont Sylvain Tesson, Carole Bouquet et Philippe Katerine, se mobilisent pour les 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh, menacés d’épuration ethnique par l’Azerbaïdjan.

En cette période de Noël où nous rejoindrons les nôtres, où nous nous réjouirons de célébrer la famille au-delà de toute frontière religieuse, où nous serons peut-être nombreux à avoir une pensée pour ceux qui sont seuls ou dans la souffrance, rappelons-nous que les Arméniens du Haut-Karabakh, sont coupés depuis près de deux semaines du reste du monde par l’Azerbaïdjan.

Haut-Karabakh: notre dossier pour comprendre la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

À l’heure où nos enfants découvriront leurs cadeaux, les parents des 30.000 enfants du Haut-Karabakh aspireront à une seule chose : préserver la vie, l’avenir des leurs dans ces hautes montagnes où leurs ancêtres sont nés il y a plus de deux mille ans, et leur éviter une lente asphyxie.

Après la guerre, après les bombes au phosphore, les tortures, qui ont brisé tant de vies en 2020, voilà en effet la dernière perversion conçue par la dictature azerbaïdjanaise : bloquer le corridor de Latchine, unique voie d’accès des Arméniens d’Artsakh/Haut-Karabakh vers l’extérieur. Conséquence : des familles séparées, des pénuries s’aggravant de jour en jour, l’absence de secours médicaux qui a déjà coûté une vie et menace plusieurs malades en soins critiques, dont des enfants.

SIGNATURES : Sylvain Tesson, écrivain, Pascal Bruckner, écrivain et philosophe, Michel Onfray, philosophe, Carole Bouquet, actrice, Claude Lelouch, cinéaste …

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Haut-Karabagh coupé du monde : «On ne voit d’aide nulle part, notre seul espoir est la prière»

Figaro International
Par Elisabeth Pierson
Publié le 27/12/2022

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Maral, 12 ans, a déposé un dessin devant l’ONU à Erevan, pour dénoncer le blocus.

TÉMOIGNAGES – Depuis le 12 décembre, des «activistes» azéris bloquent la seule route qui relie l’Artsakh au reste du monde. Tandis que les réserves s’épuisent, les Arméniens enclavés se sentent abandonnés de tous.

«Merci, merci de prendre ce temps le week-end de Noël pour nous écouter !». Au bout du téléphone, la voix de Shant tremble d’émotion. Ce trentenaire vit à Martouni, un village à 45 minutes de Stepanakert, la capitale de la République du Haut-Karabagh. Le jeune Arménien est inquiet. Voilà 15 jours que l’enclave arménienne située en Azerbaïdjan est isolée du monde par une centaine d’«éco-activistes» azéris – ainsi se présentent-ils – qui bloquent le corridor de Latchine.

Aucune voiture ni aucun camion ne circulent depuis le 12 décembre sur cet axe vital où passent en temps normal près de 90% des approvisionnements du territoire. «On ne trouve plus aucun fruit ni légume. Les produits frais ont disparu, raconte Shant. Hier, je suis entrée dans une supérette : il restait 8 oignons et quelques ails, c’est tout. Les pâtes sont presque finies».

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L’humanitaire, qui travaille pour une ONG locale, devait aller à Erevan acheter des cadeaux de Noël à près de 4000 enfants âgés de 5 à 10 ans : «Chaque année, nous récoltons des fonds pour réconforter ces enfants qui ont vu les bombes, la guerre. Ils ont tant besoin de sourire. Non seulement je ne peux plus passer le corridor, mais ma voiture ne démarre même plus car je n’ai plus d’essence».

Trouver des couches pour son bébé de quatre mois a été une aventure. «La première pharmacie n’en avait pas, la deuxième non plus. À la troisième, il restait un paquet». Alors le père de famille a pris le strict nécessaire, de quoi subsister une semaine, et laissé le reste pour le suivant : «On tient comme ça ici».

Quid d’un pont aérien ? L’aéroport de Stepanakert, pourtant flambant neuf, est hors d’usage, car l’Azerbaïdjan a menacé d’abattre tout avion qui décollerait ou atterrirait. Résultat, zéro des 400 tonnes de nourriture acheminées chaque jour n’est parvenu en Artsakh depuis 15 jours. Même l’argent liquide commence à manquer. Les autorités ont encouragé les habitants à faire leurs paiements par transactions bancaires.

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Reportage « L’Arménie au bord de la guerre » réalisé par Virginie Pironon sur France Culture avec Gaïdz Minassian

avec la participation de Gaïdz Minassian
Journaliste au Monde
Chercheur et enseignant à Sciences Po – Paris
Émission diffusée le Vendredi 16 décembre 2022 à 23h
Écouter le Replay (58 min)

C’est un conflit passé au second plan depuis le début de la guerre en Ukraine. Deux ans après la guerre remportée par l’Azerbaïdjan, l’Arménie lutte désormais pour le maintien de ses frontières. De violents combats ont eu lieu entre les deux pays, faisant près de 300 morts des deux côtés.

Le ton est monté cette semaine au Parlement arménien. Il a voté une résolution accusant Bakou de couper le Haut Karabakh du reste du monde. « Les conséquences humanitaires sont graves » pour les habitants de l’enclave, affirment les parlementaires arméniens, pour qui les agissements de l’Azerbaïdjan « font reculer le processus de paix« .

A Bakou, ces réactions outrées font sourire. Le corridor de Latchine coupé ? Ce serait uniquement le fait de militants écologistes protestant contre un projet arménien d’exploitation minière désastreux pour l’environnement. « La circulation civile est libre dans les deux sens » affirme le porte-parole de la diplomatie azerbaïdjanaise, et l’approvisionnement en gaz du Haut-Karabakh a été rétabli. Mais cet incident n’est que le dernier d’une longue série.

Le cessez-le-feu signé en 2020 est régulièrement violé. Et plus préoccupant encore, un cap a été franchi les 13 et 14 septembre dernier, quand la guerre s’est déplacée sur le territoire souverain de la république d’Arménie.

Bilan : au moins 286 morts dans ces affrontements à la frontière, et l’Arménie qui espérait une protection russe en a été pour ses frais : Moscou semble vouloir ménager l’Azerbaïdjan, et a d’ailleurs signé un accord avec Bakou pour contourner les sanctions occidentales.

Dans ce contexte favorable à l’Azerbaïdjan, toujours soutenu par la Turquie, l’Arménie se sent isolée, abandonnée… mais elle n’est pas pour autant prête à céder.

Notre invité Gaïdz MINASSIAN, journaliste au Monde, chercheur et enseignant à Sciences Po Paris.

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Les guerres en Ukraine et Arménie – L’art des chrétiens d’Orient

Émission – du 11 décembre 2022, 9h30, France 2 – présentée par Thomas Wallut et réalisée par Fred Nony.
Disponible sur France TV jusqu’au 10/01/23

ou bien en vidéo ici

La guerre en Arménie : la peur de la continuité du Génocide de 1915 est toujours présente, surtout après l’invasion à l’est du pays de l’armée azérie. Comment évolue la situation en Arshak libre et occupé ? Quel est le moral des arméniens d’Arménie, quel réconfort par l’Église ?

La guerre en Ukraine : les peuples ukrainien et russe forment-ils une même nation ? Pourquoi une telle volonté des ukrainiens de sortir du joug russe/soviétique ? Comment comprendre le drame actuel à la lumière de la Foi ?

– Installation de Mgr Elie Wardé comme évêque Syriaque Catholique au Caire.

– Contempler l’art des chrétiens d’Orient avec Raphaëlle Ziadé qui vient de publier un magnifique panorama de l’Art liturgique oriental. Un très bel ouvrage chez Citadelles et Mazenod.

– Et des idées de lectures à offrir à Noël.

Avec la participation de : 

Mgr Hlib, évêque Gréco-Catholique Ukrainien, Didier Rance, « Catholiques d’Ukraine » Ed Artège.

Mgr Krikor Khachatryan (primat du diocèse de France de l’Église Arménienne Apostolique)

Tigrane Yégavian « Géopolitique de l’Arménie » Ed Bibliomonde et « Haut-Karabakh : Le livre noir » Ed ellipses.

Raphaëlle Ziadé « L’Art des Chrétiens D’orient » Ed Citadelles & Mazenod.

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