« Jérusalem et les Arméniens » – Claude Mutafian 2022

Édition Les Belles Lettres
parution : 16/09/2022
518 pages, 940 illustrations couleurs, Index, Bibliographie

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PRÉSENTATION

Dans la division en quatre de la vieille ville de Jérusalem, le quartier chrétien et le quartier arménien sont contigus mais indépendants. Cette situation a priori paradoxale correspond bien à l’ancienneté et à l’importance de la présence arménienne. Jérusalem est en effet restée un mythe pour les Arméniens dès le IVe siècle, quand le christianisme a été proclamé religion nationale. Les relations des Arméniens avec la Ville sainte n’ont jamais cessé, pour culminer à l’époque des croisades qui donnèrent l’occasion de fonder en Cilicie, à la fin du XIe siècle, un État arménien frontalier de la Syrie franque, converti en royaume un siècle plus tard. Jérusalem abritait alors le siège d’un Patriarcat arménien et l’activité culturelle y était particulièrement intense. En témoignent la quantité et la qualité des inscriptions, des sculptures, des mosaïques, des pièces d’orfèvrerie, ou encore des manuscrits superbement calligraphiés, ornés de miniatures qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’art arménien. Sous la domination des Mamelouks, la culture arménienne continua à fleurir à Jérusalem, comme on peut le voir dans les nombreux récits des voyageurs européens qui n’omettaient jamais une section consacrée aux Arméniens.

À l’heure actuelle, Jérusalem est le plus important conservatoire de la culture arménienne hors d’Arménie. Présentant les relations arméno-hiérosolymitaines dans leur contexte historique et artistique, ce livre en est un reflet. L’abondance des cartes et des tableaux généalogiques en facilite la lecture. L’iconographie y joue un rôle fondamental, le texte étant essentiellement traité en légende des images, qu’il s’agisse de reproductions de miniatures, de monuments et d’œuvres d’art, ou encore de pages manuscrites d’historiens et de voyageurs.

PRESSE

« La Jérusalem des Arméniens » : Entretien avec Claude Mutafian
Nouvelles d’Arménie Magazine – 01/09/2022

Le lecteur a à sa disposition un grand nombre de scènes et de portraits sous forme de miniatures, de fresques ou de tableaux ; les monuments sont représentés par des photographies et des gravues anciennes. Enfin, la numismatique et la sigillographie sont abondamment exploitées. 
Nor Haratch – 01/09/2022

BIOGRAPHIES CONTRIBUTEURS

Professeur agrégé de mathématiques, Claude Mutafian a enseigné à l’Université Paris XIII et a publié une série de manuels d’algèbre avant de se consacrer, depuis 1980, à l’étude du Proche-Orient. Titulaire d’une Habilitation à diriger des recherches, il a organisé plusieurs expositions internationales, à commencer par « Le royaume arménien de Cilicie » à la Chapelle de la Sorbonne en 1993. Il est l’auteur de nombreux livres et articles, en particulier sur l’histoire et la culture arméniennes. Aux Belles Lettres ont été publiés L’Arménie du Levant (2012), La Saga des Arméniens de l’Ararat aux Carpates (2018) et Jérusalem et les Arméniens jusqu’à la conquête ottomane (1516) (2022). 

Voici une remarquable émission de France Culture avec Tigrane Yégavian

Le destin de l’Arménie se joue à ses frontières. Il ne s’agit plus seulement de la défense de son patrimoine millénaire au Haut-Karabagh, mais de la destruction d’un pays et d’une culture.

Voici une remarquable émission de France Culture avec Tigrane Yégavian.
Dimanche 23 octobre 2022

    Tigrane Yégavian Diplômé de Sciences Po Paris et des Langues’O, journaliste et arabisant
    Bibliographie
    Podcasts dans la revue de géopolitique « Conflits »

    Le destin de l’Arménie, sa foi, son architecture ancienne, la beauté de sa liturgie et de ses chants, sa force mais aussi ses faiblesses, touchent profondément ceux qui s’intéressent à l’histoire des peuples.

    Dans un contexte d’abandon, de peur et de lâchetés, il est navrant de constater qu’après les meurtres et pillages de Daesh, il faille toujours se justifier pour évoquer l’innommable, ce qui ressemble à une éradication culturelle que l’on refuse de voir car teinté de « religiosité », le mot qui fait peur, le mot qui renverse les certitudes.

    Nos invités proposent une cure d’humanisme et de savoir, un renversement des tendances contre la propagande et l’ignorance.

    Serge Avédikian
    Tigrane Yegavian
    Thadée 2017

    Pour la première fois, deux citoyens français d’origine arménienne appartenant à deux générations, dialoguent à bâtons rompus de sujets d’intérêts communs, notamment : le processus d’intégration, le communautarisme, le rapport diaspora-République d’Arménie, le dialogue arméno turc, le rapport aux juifs au destin si parallèle.

    « Une histoire du génocide des Arméniens » – Docu-BD de Djian Aprikian Park

    Vient de sortir en librairie un ouvrage en BD.
    Il s’agit d’une « Docu-BD » vraiment bien faite sur le génocide des Arméniens, mais aussi, au fil du livre, un résumé clair, des pages documentaires synthétiques illustrées de photographies d’archives sur l’Histoire de l’Arménie, faciles à lire.

    Un Docu-BD pour comprendre facilement la complexe histoire du génocide des Arméniens tout en suivant le destin de Mikael, jeune adolescent arménien, qui devra se cacher pendant quatre longues années  pour tenter d’échapper à la déportation et retrouver sa famille.

    En présentant le quotidien d’une famille arménienne brisée par les déportations, la bande dessinée nous plonge avec émotion dans l’une des plus grandes tragédies du XXsiècle. Les pages documentaires, illustrées de photographies d’archives donnent à voir l’ampleur du massacre orchestré par les autorités ottomanes. Un album essentiel pour tout comprendre et entretenir la mémoire.

    Un livre que vous pouvez offrir à des amis, à des jeunes ado pour leur faire comprendre de façon simple l’histoire de l’Arménie et cette première tragédie du XXe siècle

    Voici un lien pour vous faire une idée,
    Une histoire du génocide des Arméniens – Éditions Petit à Petit (petitapetit.fr). (Djian, Aprikian, Park). 19,90€

    Les publications de Gaidz Minassian

    Gaïdz Minassian est politologue, spécialiste de l’Arménie.

    Il a soutenu sa thèse de doctorat en sciences politiques, intitulée « La Fédération Révolutionnaire Arménienne, éthique et politique, 1959-1998 », en 2000 à l’université Paris X Nanterre.

    Les publications
    dans la revue « Le Monde »
    https://www.lemonde.fr/signataires/gaidz-minassian/

    Carte de son dernier article

    Les podcast et actualités dans « RadioFrance »
    https://www.radiofrance.fr/personnes/gaidz-minassian

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    Prix de l’Académie Française 2021

    L’Union européenne va envoyer une mission en Arménie pour aider à la délimitation des frontières avec l’Azerbaïdjan

    Par La Provence (avec AFP) – Vendredi 07/10/2022 à 07H30
    Lire l’article sur le site

    Poste de contrôle entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, près du village arménien de Sotk, le 18 juin 2021 – Photo – AFP – KAREN MINASYAN

    L’Union européenne va envoyer une « mission civile » en Arménie, le long de l’Azerbaïdjan, pour aider à la délimitation des frontières et relancer le processus de normalisation naissant entre les deux pays, mis à mal par des affrontements sanglants en septembre.

    « La mission débutera en octobre pour une durée maximale de deux mois. L’objectif de cette mission est d’établir la confiance et, par ses rapports, de contribuer aux commissions de délimitation des frontières », ont annoncé le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le chef d’Etat français Emmanuel Macron et le président du Conseil européen Charles Michel à l’issue de plusieurs heures de discussions à Prague.

    « L’Arménie a accepté de faciliter la mise en place de (cette) mission » et « l’Azerbaïdjan a accepté de coopérer avec cette mission pour ce qui le concerne », soulignent les parties prenantes dans une déclaration conjointe.

    Les quatre dirigeants se sont réunis jusque tard dans la nuit de jeudi à vendredi, en marge du premier sommet de la Communauté politique européenne.

    « Pour une paix durable dans le Caucase », a tweeté le président Macron, l’air absorbé et tendu, photo des quatre responsables à l’appui, réunis autour d’une table dans un clair-obscur saisissant.

    « L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont confirmé leur attachement à la Charte des Nations unies et à la déclaration d’Alma Ata de 1991, par laquelle ils reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale et leur souveraineté », souligne la déclaration commune.

    Jeudi 13 octobre 2022 à 16h15 – Conférence de Paulette Houbouyan Coutant – Université du Temps Libre de Biarritz – De l’Arménie Historique à celle d’Aujourd’hui

    « De l’Arménie historique à celle d’aujourd’hui »
    Conférence présentée par Mme Paulette HOUBOUYAN-COUTANT
    Docteur en Histoire, Professeur Honoraire en Sciences humaines

    Riche d’une civilisation ancienne de plus de 3000 ans, la Nation arménienne a su préserver les savoirs anciens, forgeant son identité autour de sa langue et de sa religion, dans son terroir ancestral, situé majoritairement dans l’Empire ottoman. Le génocide de 1915 a anéanti la presque totalité des Arméniens ottomans, mais épargné ceux du Caucase, devenus indépendants en 1991 après l’éclatement de l’URSS. Des liens culturels très forts entre la France et l’Arménie, tissés au fil des siècles, ont trouvé leur couronnement lors du Sommet de la Francophonie, en 2018, à Erevan, capitale de l’Arménie d’aujourd’hui qui ne représente que 10% de l’Arménie historique…

    Paulette Houbouyan-Coutant était venue à Biarritz en 2020 présenter la conférence passionnante sur « Les Arméniennes de l’Empire ottoman à l’école de la France « .

    La Communauté politique européenne expliquée en cartes

    Quarante-quatre pays se sont réunis pour la première fois à Prague, jeudi 6 octobre, pour lancer le projet d’un cercle européen élargi.
    Par Francesca Fattori et Victor Simonnet
    Journal Le Monde du 06/10/2022 à 17h45

    L’ensemble des Etats de l’Europe géographique, de l’Atlantique à l’Oural et de la mer du Nord à la Méditerranée et au Caucase, se sont réunis à Prague pour le premier sommet de la Communauté politique européenne (CPE). Soit quarante-trois chefs d’Etat et de gouvernement, auxquels s’ajoutera, en visioconférence, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

    Seuls absents, la Russie, Etat paria depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, et la Biélorussie, son alliée.

    Il aura fallu le conflit ukrainien, la première guerre d’agression opposant deux Etats souverains sur le Vieux-Continent depuis la seconde guerre mondiale, pour qu’autant de pays européens se retrouvent réunis autour de la même table.

    Lire aussi la tribune : « Un projet de “communauté politique européenne” a déjà existé et son histoire est aussi celle d’un échec »

    C’est le président de la République française, Emmanuel Macron, qui a, le premier, évoqué ce projet le 9 mai à Strasbourg, avant de le présenter officiellement au Conseil européen du 23 juin. Son idée : proposer aux Etats aux marges du continent et de l’UE, parmi lesquels plusieurs se sentent menacés par l’expansionnisme russe, une sorte d’« antichambre » aux instances européennes, une structure politique plus souple qui, sans se substituer à une éventuelle future adhésion, associe pleinement ces Etats à la famille européenne dans le domaine de la coopération économique, pour le préparer à intégrer pleinement l’Union.

    Si cette rencontre peut ainsi laisser entrevoir l’architecture future d’une grande Union européenne qui épouserait enfin les limites géographiques du continent, l’exercice est diplomatiquement périlleux, tant cet ensemble élargi rassemble des Etats aux relations géopolitiques parfois très conflictuelles.

    C’est le cas, par exemple, de la Grèce et de Chypre d’un côté, opposés à la Turquie au sujet du contentieux frontalier en Méditerranée orientale et de la République turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par Istanbul. Ou encore l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, deux pays qui, après s’être affrontés en 2022 au sujet de l’enclave séparatiste du Haut-Karabakh, s’accusent l’un l’autre d’incursions territoriales. Autre sujet géopolitiquement sensible, celui qui oppose la Serbie à plusieurs pays balkaniques : d’une part, après la guerre de 1998, Belgrade refuse toujours de reconnaître l’indépendance du Kosovo ; de l’autre, il soutient à bas bruit les forces séparatistes de la République serbe de Bosnie, une entité fédérale gouvernée par Sarajevo.

    La présence, dans la CPE, du Royaume-Uni, premier Etat à avoir volontairement quitté l’Union en 2020, est également très scrutée : certains observateurs espèrent voir Londres réintégrer le giron européen alors que les négociations avec Bruxelles sur les conséquences du Brexit restent très conflictuelles.

    Francesca Fattori et Victor Simonnet

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