Biarritz et l’Association AgurArménie ont commémoré le 108ème anniversaire du génocide des Arméniens devant la stèle de la Mémoire future

De nombreux porte-drapeaux encadraient la stèle pour cette cérémonie solennelle et très émouvante.

A Biarritz, ce lundi 24 avril, la cérémonie de commémoration du Génocide des Arméniens a eu lieu devant la stèle de la Mémoire future, au Monument aux morts, en présence de monsieur le Sous-Préfet Fabrice Rosnay, de madame le Maire Maider Arosteguy et ses adjoints, de la sénatrice Frédérique Espagnac, du député Vincent Bru, de Mr le Consul (h) de Russie, Alexandre de la Cerda, des maires de Bayonne, Anglet, Cambo et différentes personnalités, ainsi que de plus de 100 personnes venues honorer la mémoire des 1,5 million victimes du 1er génocide du XXe siècle..

Vidéo de l’allocution du Président d’AgurArménie

Vidéo de l’allocution du sous-Préfet

Après l’allocution du Président d’AgurArménie Clément Parakian * rappelant notre combat pour la reconnaissance internationale du génocide en particulier par la Turquie, surtout notre lutte contre l’oubli qui semble irrémédiable et l’allocution du sous-Préfet, plusieurs gerbes ont été déposées.

Faisant suite au salut des drapeaux, à la sonnerie aux morts et à la Marseillaise, le poème « Apatride  » de Océlyane est lu par Lucie Houbouyan, puis la magnifique voix de Marie-Isabelle Branco élève vers nos ancêtres la mélodie traditionnelle arménienne Sareri hovin memem.

Puis hommage aux porte-drapeaux est rendu par les officiels et autorités présentes.

Vidéo

A  l’issue de la cérémonie, qui se termine au son du duduk., l’Association a offert le verre de l’amitié. L’émotion et le partage étaient encore au rendez-vous.

Voir l’album photos de la cérémonie

Biarritz : une cérémonie contre l’oubli du génocide arménien

Par Véronique Fourcade
Publié dans le journal Sud Ouest le 24/04/2023 à 19h21

Clément Parakian et Lucie Reveillard Houbouyan ont déposé la première gerbe, aux couleurs du drapeau arménien. © Crédit photo : V. F.

La commémoration du 108e anniversaire du génocide des Arméniens a eu lieu, lundi 24 avril, à Biarritz. Elle a mis en lumière le sort tragique des 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh actuellement otages de l’Azerbaïdjan

Le rendez-vous annuel, devant la stèle de la Mémoire future au monument aux morts de Biarritz, a réuni ce lundi 24 avril à Biarritz de nombreuses personnes sensibles à la cause arménienne, aux côtés des autorités civiles et militaires, parmi lesquelles se trouvaient le sous-préfet Fabrice Rosay, le député Vincent Bru, la sénatrice Frédérique Espagnac, la maire Maider Arosteguy… Des dépôts de gerbes, précédés de discours et suivis de l’interprétation d’une chanson traditionnelle arménienne, ont marqué cette commémoration.

Clément Parakian, le président de l’association Agur Arménie, avait écrit un discours érudit, mettant l’accent sur l’oubli. « Je constate amèrement qu’année après année, l’oubli ronge subrepticement la mémoire d’un peuple, d’une civilisation. Nous, restes pitoyables et errants des ‘sans retour possible’, sommes en route vers le bord d’un gouffre abyssal dont le nom est oubli… L’oubli, la sentence redoutée d’un génocide en voie de réussite sans n’avoir jamais existé. L’oubli est la pierre philosophale de l’État turc qui cherche à transmuter les torrents de sang de millions de morts arméniens, assyro-chaldéens, yézidis, alévis, grecs, … en rivière potable. »

Silence des gouvernements européens

Pour lutter contre ce délétère oubli, le président a demandé aux élus de la Côte basque d’imiter Biarritz et sa stèle de la Mémoire future : « Je vous propose que chacune de vos communes adopte dans son espace une référence aussi modeste soit-elle à l’Arménie, un square Charles-Aznavour, une place du 24-Avril-1915, etc. Ces petites pierres blanches de reconnaissance réchaufferaient le cœur des Arméniens intégrés ou de passage. » Elles contribueraient à ce que l’Arménie ne tombe à jamais dans le gouffre de l’oubli.

Pour ce qui est de l’actualité, la situation tragique des 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh, retenus dans cette enclave par l’Azerbaïdjan, a été pointée par Clément Parakian qui a dénoncé le silence des gouvernements européens.

Lire l’article du Sud Ouest

Aurora: L’étoile arménienne

Documentaire sur Art TV disponible du 25/04/2023 au 24/07/2023
Revoir sur Art Tv

Par la magie de l’animation, l’odyssée d’une rescapée du génocide des Arméniens au formidable instinct de survie, qui joua son propre rôle à Hollywood en 1918.

En avril 1915, pendant la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman commence à déporter, affamer et massacrer systématiquement sa population arménienne. Archalouïs Mardikian, une jeune fille de 14 ans, vit alors au sein d’une famille prospère et unie dans la ville de Tchimichgadzak (aujourd’hui en Anatolie orientale). Prévenu du danger par l’un des bergers kurdes qu’il emploie, son père se refuse à fuir avec les siens. Peu après, son fils aîné et lui sont fusillés avec les autres hommes arméniens de la ville, tandis que les femmes et les enfants entament une marche de la mort vers le désert syrien, dont la plupart ne réchapperont pas. En moins d’un an, l’adolescente assiste à d’innombrables atrocités et voit tuer tous ceux qu’elle aime, en dehors d’un cousin encore bébé qu’elle parvient à sauver, et d’une petite sœur miraculeusement retrouvée des années plus tard. Vendue et évadée deux fois, elle est envoyée par la résistance arménienne aux États-Unis au début de 1918 (via Saint-Pétersbourg, en pleine révolution bolchevik !), où elle recherchera en vain son frère aîné. Chargée de mobiliser l’opinion publique, elle raconte sa terrible odyssée à un journaliste qui, sous couvert de philanthropie, l’utilise comme marchepied vers la gloire. Après l’armistice, Hollywood s’empare de son récit, paru en feuilleton dans la presse, puis en livre, pour tourner un film muet, dans lequel Aurora (son prénom a été américanisé, son nom changé en Mardiganian) accepte de jouer son propre rôle. Sur le plateau, les traumatismes qu’elle s’est efforcée de refouler la submergent, mais Auction of Souls (Âmes aux enchères) est un immense succès.

Tribut

Quelques mois après la sortie du film, Aurora s’effondre au cours d’une éreintante tournée de promotion imposée par son mentor qui, furieux, la fait enfermer dans un couvent dont elle s’échappe une fois encore. Mais si son histoire et son visage ont déclenché un formidable afflux de dons au bénéfice de son peuple, ils tombent rapidement dans l’oubli, et toutes les bobines du film disparaissent, à l’exception de rares fragments, retrouvés en 1994, quelques mois après sa mort. Dix ans plus tard, à la veille du centenaire du génocide, Inna Sahakyan découvre l’archive vidéo d’un entretien filmé avec celle qui est devenue une vieille dame. La réalisatrice arménienne choisit de raconter cet incroyable périple de survivante par le biais de l’animation, au fil de dessins délicats qui, tel un tribut posthume offert à Aurora et à tous ceux qu’elle a vus périr, adoucissent l’horreur sans l’édulcorer. Entremêlé d’extraits de son témoignage et d’images du film perdu, ce splendide long métrage documentaire, dont la fabrication a été retardée par diverses catastrophes, parmi lesquelles la reprise de la guerre du Haut-Karabakh, en 2020, a été choisi par l’Arménie pour la représenter aux Oscars 2023.

Réalisation

Inna Sahakyan
Pays Allemagne
Année 2020

Cérémonie Nationale de Commémoration du Génocide des Arméniens à Biarritz – Lundi 24 Avril 2023 à 11h

CEREMONIE NATIONALE de COMMEMORATION
du GENOCIDE des ARMENIENS
Lundi 24 Avril 2023 à 11h – Devant la Stèle de la Mémoire future
Esplanade des Anciens Combattants de Biarritz

AgurArménie, Association Culturelle France-Arménie du Pays basque, vous invite à participer au 108e anniversaire du début du génocide des Arméniens de 1915.

La cérémonie officielle se déroulera au pied de la stèle de la Mémoire future au Monument aux Morts de Biarritz en présence de Monsieur Fabrice Rosay, sous-Préfet de Bayonne et de Madame Maider Arostéguy, Maire de Biarritz, ainsi que des personnalités.
L’Association AgurArménie souhaite vous retrouver nombreux pour cet hommage aux martyrs de ce génocide et à leurs enfants qui portent la douleur d’une tragédie reconnue par la France mais encore niée par l’État turc.

Renseignements :
https://agurarmenie.com/
agurarménie64@gmail.com
T :  +336 80 44 49 62

POURQUOI LE 24 AVRIL ?

 1894 – 1896

Les premières exactions du Sultan Abdul Hamid, excédé par les pressions occidentales qui souhaitaient que l’Empire ottoman adoptât des réformes pour améliorer le sort lamentable des populations chrétiennes, firent 300 000 victimes arméniennes. Toute la classe politique française s’insurgea contre cette élimination brutale : Jean Jaurès, Anatole France, Georges Clémenceau, Georges Duhamel, et tant d’autres, qui qualifièrent le sultan de « Grand Saigneur » ou de « Sultan rouge ». Ce fut la première étape du désastre des Arméniens.

 1909

Un gouvernement ottoman appelé « Jeunes Turcs », renversa le sultan sanguinaire et suscita l’émotion et l’espoir des Chrétiens de l’Empire ottoman. Mais en 1909, la rage nationaliste se développa de nouveau et ce gouvernement déclencha les massacres d’Adana qui firent 30 000 victimes. Ce fut la deuxième étape de l’élimination des Arméniens.

 24 avril 1915

Profitant du chaos de la 1ère Guerre mondiale, un plan dûment ourdi par Talaat (ministre de l’Intérieur), Enver (ministre de la Guerre) et Djemal (ministre de la Marine) entraîna l’élimination, dans la nuit du 24 avril 1915, des 600 intellectuels d’Istanbul, puis l’assassinat des hommes par petits groupes, séparés de leur famille, et enfin la déportation et le massacre programmés des populations restantes composées de femmes, d’enfants et de vieillards.

C’est ainsi que disparurent dans la phase ultime du génocide, 1 500 000 Arméniens, 300 000 Grecs Pontiques, 250 000 Assyro-Chaldéens et 100 000 Syriaques chrétiens. Après ces différentes phases de l’élimination, la population chrétienne de 30 % dans les années 1915, est passée à 0,01 % dans la Turquie actuelle …

 Les descendants des survivants commémorent ce lundi 24 avril 2023 le 108e anniversaire du 1er Génocide du XXe siècle.

Haut-Karabagh, un conflit sans fin ? – Tigrane Yégavian – 20 avr 2023

Qui vit au Haut-Karabagh ? Pourquoi la région est-elle attribuée à l’Azerbaïdjan lors de la création de l’URSS? Pourquoi Arméniens et Azerbaïdjanais ne parviennent-ils pas à s’entendre ?
Nous tentons de répondre à toutes vos questions sur le conflit du Haut-Harabagh qui embrase le Caucase depuis plus d’un siècle.

Publié le 20 avril 2023 par « L’œuvre d’orient » @uvredorient9322

« Quel avenir pour le Karabagh et l’Arménie aujourd’hui ? Relations avec les pays voisins » – Conférence de René Léonian – Médiathèque Biarritz 15 avril 2023 15h30

« Quel avenir pour le Karabagh et l’Arménie aujourd’hui ? Relations avec les pays voisins » conférence présentée par le pasteur René Léonian, Pasteur de l’Église Évangélique Arménienne de France, docteur en Théologie, diplômé des Hautes Etudes de Pratiques Sociales, titulaire de la Chaire d’Arménologie UC Lyon

Salle pleine à la Médiathèque de Biarritz

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