Chenoravor Nor Dari Yev Sourp Tzenount ! (Bonne Année et Sainte Naissance – Joyeux Noël Arménien) !

Nous vous souhaitons nos meilleurs vœux d’une année 2024plus sereine pour tous … avec la paix dans le monde

Hier 5 janvier et aujourd’hui 6 janvier, les Arméniens célèbrent à la fois la Nativité du Christ et sa Théophanie* (du grec théos = Dieu et phainô = rendre visible).

Les Arméniens ont gardé l’antique tradition de célébrer ces deux fêtes ensemble, le 6 janvier comme dans les premiers temps du christianisme.

A travers ces deux fêtes, ils célèbrent la double nature du Christ* : homme incarné (Noël) et Dieu (à travers la révélation du Père « celui-ci est mon fils bien aimé » lors de son baptême).

Les Arméniens fêtent Noël et l’Épiphanie le 6 janvier, restant fidèles aux traditions antiques du Christianisme.

Au IVe siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d’usage à l’époque.

L’Église apostolique arménienne, plus ancienne Église de la chrétienté, fondée en 301 en Arménie, n’a pas accepté cette réforme de 354, qui a fixé Noël le 25 décembre. Elle a conservé la date du 6 janvier pour fêter la naissance de Jésus. Et célèbre en même temps la Nativité, le baptême du Christ et l’Épiphanie, l’hommage des Rois mages au Messie.

Le baptême de Jésus est appelé Épiphanie parce que ce jour là, la divinité de Jésus a été manifestée : le ciel s’est ouvert “et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe” …..

MESSE DE NOËL

En Arménie, la célébration de la fête commence la veille avec une messe dans toutes les églises et se poursuit le 6 Janvier par une grande messe dans la Cathédrale d’Etchmiadzin.

A la fin de la Messe de Noël, dans l’église, on procède à la triple bénédiction de l’eau et du saint chrême contenus dans de grandes bassines en argent. La croix est immergée dans l’eau bénie et sortie de l’eau, symbolisant le baptême de Jésus. Elle s’accompagne de chants de prières. On chante les cantiques de la bénédiction de l’eau « Ov Zarmanali » « Aïssor tzaïn haïragan » (de la voix du père).

L’eau est distribuée aux fidèles qui l’emportent pour en imprégner leur maison (la bénir) et pour la boire en guise de purification. Ce jour là, les Arméniens échangent ces mots et disent :
-Քրիստոս ծնավ և հայտնեցավ -Kristos tsnav yev haytnetsav -Jésus est né et est apparu et reçoivent en réponse : Մեզ և Ձեզ մեծ Ավետիս”- mez ev dzez mets Avédis-« Grande nouvelle pour nous et pour vous. »

LES AGAPES

Un repas aussi copieux que possible de toutes les bonnes recettes est servi le soir de Noël… (Beureks, dolmas, mantis, des poissons succulents, baklavas, anouch abour ….).

Durant tous ces jours de fête, dans chaque maison, une table est garnie de gâteaux préparés par la maîtresse de maison, de fruits frais et toutes sortes de fruits secs, des entremets au blé, des boissons, etc…. La table n’est jamais desservie durant plus d’une semaine ! Ainsi, tout visiteur sera invité à s’asseoir et à honorer la table. Même sur les tables les plus pauvres, vous trouverez en Arménie, patiemment cueillis dés l’été, des abricots, des figues sèches, des amandes, des noisettes, des noix, de quoi vous désaltérer avec un délicieux jus de grenade, et, bien sûr, divers petits gâteaux, afin de célébrer dignement Noël…. Sourp Tzenount, et la Nouvelle Année.

Mille ans de Musique Arménienne – Concert exceptionnel – Salle Gaveau Paris – 14 janvier 2024 16h

Une idée de cadeau pour Noël : le Concert Exceptionnel « 1000 ans de musique arménienne » le dimanche 14 janvier 2024 à la salle Gaveau, à Paris.
La Croix Bleue des Arméniens de France présente Astrig Siranossian – Cellist, Chouchane Siranossian , Nathanaël Gouin Pianiste, Narek Kazazyan et Artyom Minasyan pour un évènement unique, dans une salle mythique, avec des artistes de renommée internationale
Faîtes plaisir, faîtes vous plaisir….
Réservation 01.49.53.05.07 et sur www.sallegaveau.com ou www.fnac.com

Haut-Karabakh arménien : requiem pour une République fantôme

Vidée de ses habitants et dirigeants arméniens après trente-deux ans d’existence, la République du Haut-Karabakh est en train de devenir un souvenir que le gouvernement en place à Erevan et celui de Bakou sont pressés d’enterrer.

LogoCourrier international Publié le 2/1/2024 par Alda Engoian

Après plus de trente-deux ans d’existence, la république du Haut-Karabakh, également connue sous son nom arménien d’Artsakh, cessera-t-elle vraiment d’exister ce 1er janvier 2024 ? C’est un débat qui anime les médias arméniens et russes après les récentes déclarations de son ex-président Samvel Chahramanian.

Le 28 septembre, après l’offensive militaire azerbaïdjanaise des 19 et 20 du même mois, qui a déclenché l’exode de plus d’une centaine de milliers d’Arméniens karabakhis, Chahramanian avait signé un décret sur la dissolution de cette entité ethnopolitique. Cependant, comme le rapporte le site Russia-Armenia Info, Chahramanian, exilé à Erevan, la capitale de l’Arménie, signait le 19 octobre un nouveau décret annulant le premier.

Une nouvelle déclaration faite par Chahramanian le 22 décembre a suscité encore plus de confusion et de consternation dans la capitale arménienne. “Il n’existe aucun document dans le domaine juridique de la République d’Artsakh qui prévoie la dissolution des institutions de l’État”, a-t-il affirmé lors de la réunion avec les chefs des organes d’État et administrations du Haut-Karabakh, qui continuent d’occuper leurs postes “sur une base volontaire”, poursuit le site établi à Moscou.