Par Elisabeth Pierson
Publié le 06/01/2023 dans Figaro International
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L’archevêque Khajag Barsamian dans son bureau au Vatican, le 5 janvier 2020. Elisabeth Pierson / Le Figaro
Alors que les Arméniens célèbrent Noël, le représentant de l’Église apostolique arménienne au Vatican dénonce le blocus de l’unique route reliant le Haut-Karabakh au monde extérieur.
L’Église apostolique arménienne fait partie des «Églises orthodoxes orientales». Au même titre que les syriaques, coptes et guèzes, elle reconnaît seulement trois conciles – quand l’Église catholique en compte 21 – mais se considère autant catholique qu’orthodoxe.
Pourquoi les Arméniens fêtent-ils Noël le 6 janvier ?
C’est la plus ancienne tradition de la chrétienté que de célébrer la nativité et le baptême du Christ le même jour. Si l’Église catholique a choisi de séparer les deux, nous avons choisi, en Arménie, de garder cette même date pour fêter les deux événements. Le 25 décembre, la plupart des Arméniens se rassemblent et échange des cadeaux. Le 6 janvier est la célébration plus religieuse où les Arméniens, même les moins pratiquants, viennent à la messe.
Quel est votre rôle au Vatican ?
Avant 2018, il n’y avait pas de représentant de l’Église apostolique arménienne à Rome. Ayant gardé de proches relations avec le Vatican depuis mon passage à l’Institut pontifical oriental, j’ai donc demandé au catholicos (chef de l’Église arménienne, NDLR) d’ouvrir une représentation auprès du Saint-Siège. Il a écrit au pape François qui a répondu positivement.
Mon rôle, en lien notamment avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est d’approfondir la relation entre nos deux Églises, qui est déjà forte. Deux papes ont déjà visité l’Arménie, Jean-Paul II en 2001, et le pape François en 2016.
En Artsakh, 200.000 Arméniens sont bloqués par des pseudo-activistes azéris. Que pensez-vous du relatif silence du pape François ?